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Edito OM – Franceschi : Bielsa, un an déjà…

Par Matthieu Franceschi - Mis à jour le - Publié le
Matthieu Franceschi

 

 

EDITO OM – Il y a un an, le 8 août 2015, Marcelo Bielsa présentait sa démission du poste d’entraîneur de l’Olympique de Marseille…

 

8 août 2015. Une journée noire pour l’Olympique de Marseille. Après une défaite en ouverture de championnat face à Caen, Marcelo Bielsa démissionne de son poste d’entraîneur. Une sortie inattendue pour les supporters de l’OM, une sortie attendue pour les dirigeants olympiens.

 

« Je ne peux pas annoncer aux joueurs sa démission de cette façon-là, ils vont se rendre compte que j’étais au courant ». Ces paroles sont sorties de la bouche de l’« abasourdi » Vincent Labrune dans les couloirs du Vélodrome, lors d’un échange avec Luc Laboz avant de rentrer dans le vestiaire des joueurs, pendant que Bielsa annonçait la terrible nouvelle en conférence de presse d’après-match.

 

Comme à l’été 2014, le président olympien a une nouvelle fois fait des promesses à Bielsa qu’il savait impossibles à tenir concernant son contrat. Labrune a bien pris soin de ne pas se rendre à la réunion fatale. Le travail pour tromper son monde a duré des semaines, des mois en amont. Le seul moyen de se débarrasser de Bielsa sans avoir une révolte des tribunes était de le faire passer pour un traitre aux yeux des supporters.

 

Une manipulation qui a évidemment marché chez de nombreux journalistes, habitués à cracher sur Bielsa tout au long de l’année, qui se sont uniquement basés sur la version donnée par la direction olympienne. Labrune a refusé de faire une conférence de presse commune proposée par Bielsa, la réaction basique d’une personne qui a les mains sales. Bon nombre de supporters, dont certains responsables de groupe, sont facilement tombés dans le panneau. La supercherie était bien huilée, tout semblait parfait. Dommage que quelques « abrutis » aient soulevé dès le départ quelques incohérences…

 

Depuis ce 8 août 2015, l’OM a explosé à tous les niveaux. Bielsa a laissé un énorme vide dans le cœur des supporters olympiens. Depuis ce matin, les témoignages s’enchaînent sur les réseaux sociaux. Comme nous tous, je me souviens de ce terrible instant. J’étais encore dans le Virage Sud pour débâcher et ranger le « matos » du groupe. Différents supporters sont venus nous apprendre que Bielsa venait de démissionner. Difficile d’y croire sur le moment même si côté South Winners nous sentions que quelque chose ne tournait pas rond dès le mois de juin. Spontanément, quelques chants contre Labrune se sont mis à résonner dans un Vélodrome désert. Le lendemain, le réveil fut des plus difficiles…

 

Bielsa a laissé un énorme vide dans les travées du Vélodrome. Pour sa première année dans sa configuration finale, le Vélodrome n’a cessé de dépasser la barre des 60 000 spectateurs. Grâce à Bielsa et à son football, la ferveur était de retour dans l’enceinte du Boulevard Michelet. Chaque match à domicile avait ses tifos. Une ambiance à la hauteur du club et de ce qui se fait de mieux en Europe. Un an plus tard, le constat est terrifiant. Des affluences catastrophiques, des tribunes vides, des révoltes, des tifos se comptant sur les doigts de la main…

 

Bielsa a laissé un énorme vide sportif. Il avait réussi à tirer le maximum d’un groupe quasiment identique à la saison précédente, un groupe qui avait traversé une crise sportive sous les ordres de Baup puis Anigo. Après son départ, au lieu de se baser sur le travail réalisé, la politique sportive a subitement changé avec l’arrivée de nombreux joueurs prêtés et du fonds d’investissement Doyen Sports aux affaires. L’opposé de la philosophie de Bielsa. Pas étonnant, afin de négocier des contrats entre amis, que certains dirigeants olympiens aient poussé l’argentin vers la sortie. Sur le terrain, l’OM a sombré, jouant le maintien jusqu’en fin de saison.

 

Bielsa a laissé un énorme vide en Ligue 1. Car, que l’on aimait l’homme ou pas, c’était un personnage charismatique qui permettait à la Ligue 1, comme à l’OM bien évidemment, d’avoir une portée médiatique internationale. En 2014-15, on parlait autant d’un Bielsa dans les médias que d’un Ibrahimovic. Son départ a enlevé du piment à un triste championnat.

 

Certains vous diront que ça ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie, même un an après, et qu’il faut désormais regarder devant. Mais la situation olympienne actuelle, très inquiétante, est liée à « son éviction ». Par ailleurs, je lis et j’entends tellement de mensonges sur les conditions de son départ, qu’il est toujours nécessaire de remettre les pendules à l’heure.

 

D’autres ajouteront qu’avec Bielsa, l’OM n’a rien gagné, aucun titre.
Je leur réponds qu’avec son départ, l’OM a tout perdu.

 

La ferveur d’un stade n’a pas de prix !

 

Matthieu Franceschi

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