Un match reporté finalement joué le lendemain dans des conditions déplorables aura offert à l’OM sa première victoire à l’extérieur de la saison. Dijon 1, Marseille 2. Une confirmation après les deux derniers bons matches livrés à Saint-Étienne et face à Nancy. 7 points pris en 3 matches et si l’OM était lancé ?
Retour sur les prestations individuelles avec forcément beaucoup de points positifs. Les Notes de FCM.
DFCO – OM (1-2) : Les 3 Enseignements du match par FootballClubdeMarseille
LES JOUEURS
Y.Pelé : 6,5/10
Pas loin d’être son meilleur match avec le maillot olympien. Cet après-midi l’Albatros ne se sera pas contenté d’expédier les affaires courantes, il aura été décisif. Avec une belle parade sur le coup franc d’Abeïd à la 27ème puis deux superbes sorties à la 42ème et 72ème. On aimerait bien juger de sa possible culpabilité sur le but encaissé mais même au ralenti, on n’y voit pas grand chose avec le brouillard…
H.Sakaï : 6,5/10
Grand match du japonnais ! Comme d’habitude, il s’est donné sans compter mais aura eu bien moins de déchets qu’à l’accoutumée. Extrêmement tranchant dans ses interventions défensifs, il a souvent jailli dans les pieds dijonnais. Ses transmissions ont été propres et son apport offensif aurait dû se conclure par une passe décisive à la 41ème mais Gomis a complètement vendangé. À noter également un retour décisif dans sa surface au tout début de la seconde période. Solide.
R.Fanni : 5/10
Très en difficulté lorsque ça partait dans son dos, il aura limité la casse dans les duels et compensé ses retards par des bons retours. Il aura essayé d’apporter dans la conquête du ballon pour un bilan mitigé.
Rolando : 5/10
Même constat que pour Fanni. Leur manque de vitesse commence à se voir. Il est d’ailleurs coupable sur la faute qui provoque le coup franc égalisateur. À son actif, des duels gagnés, de l’impact physique et un effort pour remonter le ballon, balle au pied.
T.Hubocan : 4/10
Alors qu’il est, du fait de sa longue carrière en Russie, le joueur le plus habitué à ce type de conditions de jeu, il a semblé complètement déstabilisé. Ses 20 premières minutes auront été très laborieuses avec beaucoup de danger venu de son coté notamment dans son dos sur des longs ballons. Il a aussi pas mal balancé lorsqu’il parvenait à récupérer la balle. Son apport offensif aura été minimal. La plus mauvaise copie du slovaque depuis sa ré-intégration dans le XI titulaire.
W.Vainqueur : 4/10
Comme son ex-compère du Dinamo Moscou, Vainqueur a été très en difficulté. Peu de duels défensifs gagnés et souvent en retard dans ses interceptions. Pire, il a sombré au niveau technique où il a eu du mal à faire face au pressing dijonnais perdant de ce fait beaucoup de ballons dans son camp. Il est dépassé sur l’action amenant le coup franc égalisateur. Un match à oublier.
M.Lopez : 6,5/10
« Super minot » a encore été déterminant en ajoutant cette fois-ci son nom sur la feuille de match dans la colonne buteur mais pas que, puisqu’il a encore été indispensable dans la construction. Pourtant, ces 90 minutes sur un terrain à moitié gelé n’auguraient rien de bon pour ce technicien de poche. Il a cependant réussi à rester propre dans ses transmissions limitant son déchet au strict minimum et envoyant à une ou deux reprises ses partenaires au but. Il n’hésite plus non plus à se projeter vers l’attaque et s’est vu récompensé par ce but à la 6ème minute de jeu.
AF. Zambo-Anguissa : 6,5/10
Si l’OM fait une grosse première mi-temps, c’est en grande partie grâce à lui. Il a imposé une supériorité physique au milieu de terrain pendant le premier acte. En progression constante sur son placement, il arrive désormais à mieux se servir de ses qualités naturelles. Techniquement, il s’insère sans problème aux phases de possession de balle. Lorsque Dijon a décidé de se rebeller en seconde mi-temps, il a été forcé de redescendre plus bas sur le terrain et a souffert comme le reste de l’équipe. Ceci dit, son bilan reste très positif sur l’ensemble du match.
F.Thauvin : 7/10
Il a énorme comme il l’est depuis le début de saison. Mieux encore, il a une nouvelle fois été décisif en servant parfaitement Maxime Lopez sur l’ouverture du score. Toutes ses prises de balles ont été dangereuses et ses choix pertinents dans les passes.
Bref, on se répète de semaine en semaine.
C.Njie : 4/10
Transparent. Souvent oublié en première période notamment par Gomis qui aurait pu le servir à deux reprises en début de match, il s’est ensuite évanoui dans les molécules du brouillard bourguignon. On le sent pourtant bien en jambes mais il fait partie de ces joueurs qui ont besoin de toucher d’entrée de jeu beaucoup de ballons pour rester dans le match. Il a une occasion à la 48ème minute sur une remise involontaire de Gomis qu’il vendange de son traditionnel extérieur. Remplacé à la 79ème par un Bouna Sarr très volontaire et récompensé par une passe (vraiment) décisive pour Gomis quelques minutes plus tard.
B.Gomis : 6,5/10
Son but change tout. Si l’OM était reparti de Bourgogne sans les trois points, il aurait eu une énorme responsabilité dans cette contre-performance. Il a, en effet, deux énormes occasions en première période(28è, 41è) qu’il ne parvient pas à mettre au fond alors que les cages sont grand ouvertes. Il est resté dans son match et fut utile en point d’appui en seconde période lorsque l’OM souffrait. Il est parfaitement placé à la 86ème pour pousser le ballon au fond et ne rate cette fois-ci pas le coche. Un capitaine limité mais exemplaire dans l’état d’esprit sur le terrain. 8ème but de la saison en Ligue 1 pour lui.
LE COACH
Rudi Garcia : 7/10
Sous sa houlette, l’OM progresse de semaine en semaine.
Plus que la première victoire à l’extérieur, il faut retenir de ce déplacement à Dijon la confirmation dans le jeu. Nancy n’était pas qu’un coup de chance. Les résultats du travail à l’entraînement sont visibles le week end. Pour s’en persuader, il suffit de regarder Zambo-Anguissa.
Raillé avant l’arrivée de Garcia, il est en train de mettre tout le monde d’accord car il gomme son manque de formation tactique. Il lui devient alors plus facile d’exprimer ses qualités balle au pied.
Jusque dans le coaching, Rudi aura réussi son coup avec l’entrée décisive de Bouna Sarr.