Chez Football Club de Marseille, nous n’avons pas forcément les moyens de suivre l’OM dans tous ses déplacements. Mais le développement du site aidant, il est possible que nous augmentions cette année nos voyages pour suivre l’équipe de Rudi Garcia. Et bien sûr vous racontez ça à notre manière, comme nous le faisons déjà pour les matches au Vélodrome.
Vol 2 où l’ambiance dans le formidable outil explique peut-être l’état d’esprit des joueurs lyonnais sur le terrain.
La galère pour y arriver, la galère à l’arrivée
C’est avec le cœur enjoué par l’espoir d’une victoire en terre ennemie et le (potable) dernier album de Paul McCartney dans les oreilles que je quitte le centre de Lyon vers 18h30 pour me rendre dans le Formidable Outil de Jean-Michel Aulas. Un Groupama Stadium bien loin du centre ville malheureusement. Si vous n’êtes pas véhiculé, il vous faudra (comme moi) vous rendre à la Gare Part-Dieu pour y trouver une navette Tramway qui vous emmènera ensuite dans la campagne lyonnaise. Comptez ensuite un bon vingt-cinq minutes (sans arrêt intermédiaire) pour arriver à destination. À la limite c’est raisonnable mais pas très agréable comme expérience de stade…
Plus embêtant pour le retour, le dernier départ de navette est fixé à 23h45. Avec le travail d’après-match, il me faudra assurément trouver un autre mode de transport. Mais ne boudons pas notre plaisir ! Me voici arrivé sur les terres du formidable outil connecté, je vais pouvoir profiter du fameux Wifi au bon goût de miel ! Il faut pour cela tout d’abord trouver l’entrée presse, un exercice délicat dans cet univers dépourvu de signalétique ou de personnel informé.
« Allez porte G »
« Non il faut que vous redescendiez »
« Non prenez la rampe ! »
Bordel mais c’est pas votre boulot au fait d’orienter les personnes qui arrivent ? Au bout de 15 minutes de pérégrinations je croise un petit groupe de journalistes, également baladé de porte en porte. Un habitué des lieux, Vincent Duluc, finira par nous mener à bon port.
Salle fermée, escalator que dans un sens et ascenseur que pour deux étages… La fête continue !
Habituellement lorsque l’on arrive au Vélodrome, on installe tout d’abord la caméra qui permet de capter plus tard la conférence de presse d’après-match. Ici, que nenni, l’Auditorium est fermé. À 20 minutes de la fin du match, il l’était encore apparemment… Pratique pour faire des réglages pour le newbie que je suis.
Je monte donc au quatrième étage me trouver une place en tribune de presse auprès de notre ami correspondante de presse japonaise. Une fois le mot de passe « so OL » du Wifi intégré, je demande à des collègues l’emplacement du buffet. Il était en bas et je suis passé devant sans m’en apercevoir.
Allez, on redescend. Dans l’ascenseur, j’explique vouloir repartir à l’étage presse que je pense être le 0. On me répond alors « ha désolé cet ascenseur ne s’arrête qu’aux étages -2 et 4. » Ok, pas grave, il y a des escalators à la sortie au niveau -2. Je remonte au zéro, demande la salle de presse et le buffet presse mais… « C’est au niveau -2 en fait ! » Mais bordel de merde ! Respire Mourad, respire. Bon c’est pas grave je vais redescendre par les escalators « Non monsieur ces escalators ne font que monter, ils ne descendent pas. Il faut reprendre l’ascenseur.« Ommmmmmmmmm.
Alors que le personnel (sécurité, catering) est très sympa et abordable au Vélodrome, je trouvais leurs homologues du Groupama Stadium assez peu amènes. Je mettais ça sur le dos de mon biais marseillais jusqu’à ce qu’une violente altercation éclate à la mi-temps entre un journaliste local et un membre de la sécurité concernant l’ouverture d’une porte. Ce n’était donc pas seulement moi. Le côté obscur est fort entre ses murs… Enfin un début d’explication au comportement d’Anthony Lopes ?
Son et lumière, hymne à lA con… Un spectacle made in Foot moderne
Les tramways, les ascenseurs et le buffet, c’est bien beau mais on est venu voir du foot, non ? À quelques vingt minutes du coup d’envoi, le stade n’est toujours pas plein. Il se remplira très rapidement juste avant le coup d’envoi. La question étant de savoir ce que faisait ses supporters vingt minutes plus tôt. Profitaient-ils des nombreuses boutiques et buvettes apparemment à leur disposition derrière leurs tribunes ? Possible.
À en juger par le dispositif d’avant-match mis en place, ce match revêt définitivement une importance particulière pour le club de JMA. Avant l’entrée des deux équipes, un spectacle son et lumière se met en place alors que les deux virages déploient leurs tifos. Ce n’est pas le genre de choses qui m’impressionne mais ça préfigure à n’en pas douter du futur proche du stade Vélodrome…
Espérons au moins que s’il doit y avoir un hymne au Vél’, il sera plus digne que l’espèce de mélasse « à la Patrick Bruel » jouée à Lyon avant les matches. Il faut tout de même reconnaître que malgré leurs tendances nauséabondes (encore affichées en avant-match), les virages font du bruit.
Lors de l’égalisation de Florian Thauvin juste avant la mi-temps, je constate cependant qu’un grand nombre de personnes présentes dans la tribune autour de moi se lèvent de joie. Il n’y aura pas de représailles contrairement à ce qu’il s’est passé en virages. Un agent de sécurité m’expliquera notamment qu’un marseillais présent chez les Bad Gones aurait exulté lors du but et enlevé un pull over sous lequel se trouvait un maillot de l’OM. Il a terminé à l’hôpital.
Après-match chaotique terminé dans la froide attente d’un taxi…
Le match suit son malheureux cours et à 4-1, je me décide à redescendre pour tenter d’enfin installer mon matériel. Redescendu à l’étage -2, on m’informe que l’auditorium est encore fermé. Je vais donc en salle de presse, fini de voir le match sur OLtv (souffrance supplémentaire) et enregistre mes 3 Enseignements.
Je me dirige ensuite vers ce fameux Auditorium enfin ouvert. J’installe ma caméra, hésite deux minutes sur l’endroit où brancher mon câble son. Il y a plusieurs connecteurs où faire le branchement et (enfin dans ce stade) une indication sur l’un d’entre eux : « No press. » Ok, ça doit être l’autre donc.
Vu que le délai entre les branchements et l’arrivée de Rudi Garcia est très court, je ne m’aperçois que lors des premières phrases du coach marseillais que ma caméra n’enregistre pas le son. Et merde ! Où dois-je donc me brancher ? Je suis les trois, quatre autres caméras et trouve finalement un troisième terminal. Sur les trois minutes de conf du coach marseillais, je n’ai qu’une minute trente de potable. Pour combler le tout, mon ordinateur bugge pendant le montage d’une vidéo…
À ce point-là de la soirée, entre la défaite et mes galères professionnelles, je me trouve quelque part entre le suicide et la conversion au bouddhisme. Mais ce n’est pas encore terminé, il faut désormais trouver quelqu’un pour me déposer dans le centre ville. Malheureusement la plupart des journalistes marseillais sont logés à Décines même ou assez loin du centre. On finit par se partager un taxi avec Romain Haering pour deux courses qui combinées avoisinent les 65€. Vive le grand stade mais surtout les notes de frais sur ce coup-là.
Finalement les conditions de travail au Vélodrome sont pas mal du tout… Hâte de le retrouver mercredi !