C’est la polémique du moment. Michel a évoqué la fameuse mentalité française, il pointe du doigt l’attitude de certains de ses joueurs qui choisissent leur match (Voir ci-dessus). Habitué à une communication lisse et très politiquement correcte depuis son arrivée, Michel s’est un peu lâché. Le coach espagnol veut se protéger après l’enchaînement des contre-performances de son équipe.
Deschamps : « Michel arrive tout juste, il débarque dans la Ligue 1 »
Le débat sur la mentalité française est donc relancé. Interrogé sur ce thème lors de la conférence de presse où il annonçait sa sélection, Didier Deschamps n’a pas voulu s’étendre sur ce sujet. Il a cependant laissé entendre que Michel était là depuis peu de temps pour faire de tels commentaires : « Je ne vais pas commencer à commenter l’actualité des clubs. Si vous me faire réagir sur Michel, Laurent Blanc, Christophe Galtier… Ils sont chacun maîtres de leurs propos. Il arrive tout juste, il débarque dans la Ligue 1. Libre à lui de tenir ces propos, moi je n’ai pas à m’immiscer dedans. » En novembre 2012, le sélectionneur des Bleus avait donné son avis dans L’Équipe Magazine sur la mentalité des joueurs français. Il était plus loquace…
Deschamps : « En L1, la liberté est à la limite de la permissivité »
DD avait bien expliqué la différence entre les clubs français et leurs homologues étrangers : « En Ligue 1, les joueurs français disposent d’une liberté beaucoup plus importante que dans les grands championnats. Dans les grands clubs étrangers, si tu ne te soumets pas à la concurrence quotidienne, si tu n’acquiers pas cette mentalité qui te pousse à te dépasser, sans jamais t’accorder la moindre excuse, jour après jour, entraînement après entraînement, tu es dehors. En L1, la liberté est à la limite de la permissivité. Et parfois au-delà. Quand on laisse trop régulièrement passer les petits manquements au professionnalisme, c’est foutu… Chez nous, le cadre est flou, les entraîneurs n’ont pas toujours la possibilité de sanctionner. Dans les grands clubs, l’institution est au-dessus de tout. Et l’entraîneur, les dirigeants sont garants de cela. En France, on dit beaucoup que le club est au-dessus, mais, dans les faits, c’est autre chose. Ça rend le travail plus compliqué et si tu ne sanctionnes pas un joueur qui a manqué à son obligation de professionnalisme, tu ne peux plus rien exiger des autres. »
Au-delà de la mentalité des joueurs français, l’ancien coach de l’OM dénonce surtout le laxisme des clubs. Les directions ne sont pas assez fermes suite aux débordements ou aux manquements de certains joueurs pros. Une explication précise à méditer du côté de Marseille au moment où Michel ne cache plus ses difficultés avec certains…