Dimanche soir, après le match entre Nantes et l’OM, les Canaris ont fait un décrassage sur la pelouse de la Beaujoire. Les 1090 supporters marseillais toujours présents dans le parcage ont alors acclamé Lorik Cana qui n’a pas hésité à les saluer. Une scène qui n’a pas plu à quelques membres de la « Brigade Loire », groupe ultra nantais, qui ont pris à partie le joueur albanais. Cana s’est alors énervé pour aller s’expliquer avec les supporters nantais qui ont finalement été évacués de la tribune. Au passage, son partenaire nantais Yacine Bammou, qui voulait le calmer, a été projeté au sol par un Cana déterminé.
Alors que ces dernières semaines les supporters marseillais ont été très critiqués pour l’accueil hostile réservé à Valbuena au Vélodrome, Football Club de Marseille a voulu en savoir un peu plus sur le sort différent réservé à Cana. Un membre des South Winners, toujours dans le bus sur le chemin du retour au moment de notre appel, nous explique :
« Les valeurs humaines et la mentalité sont plus importantes que les titres gagnés »
« Cana a une côte de popularité très forte à Marseille. C’est l’un des capitaines les plus emblématiques de l’histoire olympienne qui représentait à merveille les valeurs du club. Un guerrier qui avait énormément de respect pour les supporters. Mais du vrai respect, pas du respect pour faire de la communication. Cana, c’était le mec qui venait de lui-même la semaine chez les groupes de supporters pour partager notre passion. La partie n’était pas gagnée d’avance car il portait avant nous le maillot du PSG. Mais il a toujours clamé son amour pour l’OM. Il n’y a qu’à voir les images et la rage sur les buts qu’il a marqué avec l’OM contre le PSG. Cana a toujours été exemplaire durant les quatre années passées à l’OM. Il méritait de faire partie de l’équipe championne de France en 2010, mais Didier Deschamps en avait décidé autrement de peur d’avoir un capitaine à la personnalité trop forte dans le vestiaire. Valbuena était presque aussi populaire, jusqu’à cet été, pour des raisons différentes. Il a passé sept années au club en ayant gagné des titres. Mais il a fait le choix de la trahison et a balayé ces années d’un coup de main en signant chez l’ennemi Lyonnais, tout juste un an après avoir fait son cinéma dans une conférence de presse ridicule où il se forçait à pleurer avec son débardeur de pingouin. Tu ne peux pas pleurer pour l’OM et signer un an plus tard à Lyon. De nos jours, la rivalité lyonnaise est peut-être plus forte que la rivalité parisienne. Ceux qui ne vivent pas l’OM au quotidien toute l’année ne peuvent pas comprendre cette trahison. Cana, ce n’est pas Valbuena. Certes, Nantes reste un club rival mais y signer de nos jours, après un long passage à l’étranger, n’est pas du tout ressenti comme une trahison. Cana sera acclamé au Vélodrome lors du match retour avant et après la rencontre. Les valeurs humaines et la mentalité sont plus importantes que les titres gagnés. »
Bammou a voulu retenir Cana et puis on l’a perdu pic.twitter.com/fxnQaZa4ht
— philippe (@philousports) 1 Novembre 2015
