Une bonne soirée bordelaide de plus à mettre dans sa collection de gardien de l'OM...




Il n'était pas là l'an dernier et a donc expérimenté hier la nouveauté de la croisière sado annuelle de l'OM : l'ouverture du score précoce. Avec petit bonus la frappe en pleine lucarne de l'attaquant qui ne mettait plus un pied devant l'autre depuis des semaines.


Après ce but de De Préville, il n'a finalement pas eu tant de taf que ça, les attaquants bordelais cadrant assez peu (3 seulement). Il passe en dessous de la moyenne à cause d'un jeu au pied pas toujours rassurant.

Nul en première, pas mal en seconde.



Durant le premier acte, son âme fut aspiré par Malcolm sur un joli sombrero (12') et il a instauré pas mal de panique dans sa défense avec des relances catastrophiques (joli saucisson dans l'axe à la 25').



Du mieux au retour des vestiaires. Déterminé, il s'est contenté de faire la police derrière Rami plutôt que de monter au pressing sur les attaquants bordelais. Un registre qui lui va mieux. Quelques belles interventions autoritaires (59', 93').

Non noté, entré en fin de match en remplacement de Sakaï.

La trêve ne l'a pas vraiment remis d'équerre.



L'autoritaire défenseur qui maîtrisait son sujet a, depuis quelques matchs, laissé place à un costaud brouillon s’emmêlant fréquemment les pinceaux.



Sur ce match, il concède des corners évitables (5'), relance n'importe comment vers son gardien (25') et n'est pas loin de concéder un penalty (32).

On attend mieux de lui.

Le meilleur élément de la défense hier.



Sa vitesse lui permet de monter sans mettre en danger son équipe car il reste capable derrière de réaliser le retour salvateur (comme à la 12' sur Malcolm) mais en plus son endurance et sa qualité de centre offrent des solutions au jeu offensif marseillais.

Après, ça reste un latéral gauche qui ne peut pas grand chose s'il n'a pas de soutien devant lui... Ou pire s'il est ignoré par ses partenaires mono-maniaques de l'axe au milieu.

Lui aussi a tenté d'apporter à droite mais de manière moins concrète qu'Amavi (2 centres pour Sakaï, 4 pour Amavi). Il n'a pas toujours été très bien servi par ses partenaires et a du multiplier les efforts pour récupérer les ballons qu'on lui adressait.

Puis surtout, Kamano lui a fait la misère en début de match et s'est régulièrement rappelé à son souvenir par la suite. On était plus habitué à voir le japonais dans une telle panade avec un adversaire direct.



Le contrecoup de ses deux matchs en sélection ?

Aussi nul que Payet qu'il a remplacé à la mi-temps.



Placé plus bas que le réunionnais, aux côtés de Zambo, il a perdu quelques ballons très chauds comme celui de la 51' qui aurait pu déboucher sur un contre dangereux.

Autrement, il n'a pas été capable d'apporter techniquement la moindre plus value à son équipe et fut l'auteur de plusieurs fautes grossières. Averti à la 54'.

L'homme par qui le malheur est arrivé...



Sa relance nonchalante de la 3' plombe tout son match ainsi que celui de son équipe en général. Attendu comme le patron du milieu en l'absence de Luiz Gustavo, le camerounais a montré à tout le monde qu'il n'était pas encore prêt à assumer de telles responsabilités. N'oublions jamais son âge (22 ans)...

Il a par la suite fait son boulot avec plus d'application mais le mal était fait...

Le seul marseillais techniquement au niveau hier soir.



Grâce à des passes simples et rapides vers la surface, il a pu apporter un minimum de qualité dans le désert créatif qu'était le jeu de l'OM. Il a enchaîné les bons centres (39', 49', 86') et reste toujours capable de faire la différence sur ses magnifiques premières touches.

Cerise sur le gâteau, il égalise en toute fin de match. Avec application, encore.

Point noir ? Il pouvait peut-être faire mieux sur l'ouverture du score bordelaise.

Il est scandaleux pour un joueur de ce talent de rendre de telles copies.



Non seulement, il a manqué d'implication sur à peu près tous ces gestes techniques (passes, contrôles, centres) mais en plus de ça, il a croqué quelques situations intéressantes comme ce contre de la 13'. Il avait trois solutions, il est parti s'empaler sur Toulalan.

L'inverse de ce que doit être un meneur de jeu...

De l'envie mais pas grand chose de plus...



Certes sa grinta fait toujours plaisir à voir lorsque son équipe est sous Lexomil mais hier, ce n'était pas suffisant.

Preuve de sa discrétion, il est l'un des marseillais ayant touché le moins de ballons (45).

Même lorsqu'il n'est pas très bon (comme hier), il reste l'élément le plus dangereux de son équipe. Celui qui peut créer l'étincelle.



Il est par exemple (encore une fois) le marseillais ayant le plus centré (7) et le plus tiré au but (4). Alors bien sûr ce fut stérile et souvent stéréotypé mais ça a, au moins, le mérite d'exister.

Non noté. Entré en fin de match pour tenter de forcer la décision, il aura touché 7 ballons en tout et pour tout...

Un match encourageant pour le grec dans la participation au jeu.



On l'a vu souvent remisé avec astuce et précision pour ses partenaires et même conserver des ballons dos au but pour faire remonter son bloc. Comme quoi, ce n'est pas une cloche comme pouvait l'affirmer avec certitudes de grands consultants français.

Son match aurait été une vraie réussite s'il avait mis au fond cette belle occasion de la 91'. Ça n'a pas été le cas, sa note s'en ressent...