Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais chez moi la défaite d’hier ne passe pas du tout. Mais alors pas du tout !
Que Tottenham soit meilleur que nous est une évidence et je ne me prends pas non plus dans mes propres contradictions après avoir titré le matin du match que l’OM n’avait rien à perdre.
J’ai eu comme vous le plaisir de constater que la 1re mi-temps olympienne fut cohérente, avec une équipe compacte, bien préparée à faire ce qu’elle a réalisé durant cette période.
Les joueurs de Conte furent contenus, Pau Lopez n’ayant que très peu de choses à faire, mais on ne peut pas dire non plus que les anglais furent transcendants de dépense énergétique. Ils perdaient beaucoup de duels mais sans donner une forte impression de se livrer, ils tentaient chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion ce jeu en remise dans lequel ils semblent exceller mais un peu comme le chat joue à la souris. En 2e mi-temps ce ne fut pas la même.
À l’image d’un boxeur, favori du combat, qui gère les premiers rounds avec quelques jabs et des petits directs, ils ont commencé à allonger et appuyer les coups après la reprise, et nous avons craqué tout de suite… Tout ça pour ça serait-on tenté de penser.
Quelle que fût la qualité de la première mi-temps olympienne, il ne reste que le résultat brut sur la feuille de match et il signe une défaite logique quoi qu’on pense.
Je n’accorderai personnellement aucun crédit à qui viendra me parler de bouteille à moitié pleine ou vide. Des bonnes choses sur lesquelles s’appuyer. Il est une vérité éternelle en football, tu dois ou bien marquer un but de plus que l’adversaire ou bien en encaisser un de moins. Nous avons failli dans ces deux endroits clés que sont les surfaces de réparation ou les rectangles des 6 mètres. Une fois de plus, je n’ose pas écrire une fois de trop, cela m’obligerait à tout envoyer en cul, ce que je suis fortement tenté de faire.
Nous avons été transpercés dès que l’adversaire, après l’avoir préparé, a frappé le premier coup un peu conséquent par cette ouverture vers Son.
La vérité est que nous n’avons que bien peu produit pour l’emporter. Quand je repense aux reproches essuyés la saison dernière par Sampaoli, et son jeu de possession, et la bienveillance accordée à celui produit par l’équipe de Tudor hier, j’ai envie d’exprimer mon agacement car c’était la même chose.
Car quoi qu’il en soit, nous avons été petits hier au soir. Nous n’avons pas secoué le cocotier, nous avons juste craintivement, oui, craintivement, essayer de ramasser quelques noix tombées ici ou là, ce dont le propriétaire du terrain nous a empêché, se permettant même de nous courser et de nous faire les poches.
Il nous manquait Alexis Sanchez. Mais ce serait faire porter un poids très important à ce joueur de bientôt 35 ans que de l’obliger à une présence permanente car nous l’avons encore vu, Luis Suarez n’a pas pour l’instant les épaules pour le suppléer. Je veux bien disposer d’un déménageur, c’est un peu ainsi qu’on nous l’a présenté, à la pointe de l’attaque, mais à condition qu’il fasse un peu aussi ce pour quoi il a été recruté : mettre le bordel, marquer des buts, faire gagner l’OM. Je ne comprends pas, à moins qu’il ne soit pas remis de sa blessure, pourquoi Payet n’a pas joué dès la reprise à la place de Suarez.
Si j’avais la possibilité de crier quelque chose à l’OM, ses joueurs, son entraîneur, son staff technique son président et son adjoint, c’est ceci : Arrêtons d’être petits ! Ou bien nous devrons encore essuyer non seulement des désillusions, mais aussi de belles doses de regrets.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert