Vendredi soir, une réunion entre les groupes de supporters marseillais et la direction olympienne devait avoir lieu au centre RLD. Déjà reportée à trois reprises ces derniers jours, la réunion a été avortée suite à l’absence de Vincent Labrune, a priori malade. Michel Tonini s’est confié à notre micro pour expliquer la situation :
Tonini: «Négocier, cela veut dire discuter et non pas imposer et soumettre »
« Il ne s’est rien passé, car on nous a prévenu au dernier moment que le président de l’Olympique de Marseille ne pourrait pas honorer cette réunion de sa présence, il est parait-il malade, mais la moindre des politesses aurait été de nous prévenir. On nous a demandé de nous asseoir sagement à la table des négociations mais on ne supporte pas le manque de respect. On nous impose ce calendrier car l’OM est pressé. On a toujours eu une démarche constructive et fait des efforts pour participer à ces négociations qui n’en sont pas vraiment. Mais là on nous prend vraiment pour des billes. Négocier, cela veut dire discuter et non pas imposer et soumettre. On a l’impression qu’ils veulent détruire un modèle qui a fait la gloire de l’OM car ils ont un calendrier judiciaire au cul. On a toujours l’impression à l’OM que lorsque cela ne va pas c’est de la faute des supporters et jamais de la faute de ceux qui font le recrutement ou de ceux qui sont sur le terrain… »
« Que les choses soient claires: l’OM reprend dans tous les cas, convention ou pas, la commercialisation des abonnements »
Vendredi, c’est donc sans Vincent Labrune et avec maître Grimaldi que devait se tenir cette réunion. Ce dernier a expliqué à la Provence que l’accord était scellé quoi qu’il arrive : « Que les choses soient claires: l’OM reprend dans tous les cas, convention ou pas, la commercialisation des abonnements. Les groupes sont un élément central par rapport au spectacle au stade, donc on travaille avec eux. On a pressé personne et on ne va pas les forcer. Mais, à un moment donné, il faut siffler la fin de la récréation. Pour nous, le travail est fini. On est sur la virgule et le point. Après, il y a un responsable de groupe qui aime les micros, un autre qui est vexé que le président de l’OM ne soit pas là… La position du club est très simple, s’appuyant sur 18 mois de négociations et un accord de principe sur la convention. Ils sont vexés, mais on peut l’être aussi. Et c’est aussi un manque de considération de la part de certains groupes vis-à-vis de notre travail et aussi de leurs adhérents. C’est un accord différé, ça va rentrer dans l’ordre. »
Selon nos informations, la grande majorité des groupes ne veulent pas signer la convention que l’OM essaye d’imposer par l’intermédiaire de leur avocat, Maitre Grimaldi. Un avocat qui défendait encore récemment deux associations de supporters. A vouloir passer encore en force, la direction du club ne va pas arranger une situation déjà bien compliquée.
