Hèèè ma fouaaa, quelle douce nuit venons-nous de vivre et quelle belle semaine se présente devant nous.
Ce matin, chaque supporter de l’OM prendra soin de vérifier le classement et le contemplera. L’OM est deuxième avec un écart tellement conséquent sur ses poursuivants qu’il devient presque impossible d’envisager qu’il chute au pied du podium à l’issue de la saison. Oui, hier au soir, les marseillais ont frappé un grand coup.
La victoire est d’autant plus enthousiasmante que nous étions nombreux à la penser impossible au regard de la faible capacité olympienne à créer du danger en l’absence de Payet, son leader technique.
Et puis, disons-le, l’apathie, le renoncement des joueurs à Lyon, dans un quart de finale de Coupe de France pourtant alléchant, nous avait frappé. Nous commencions même pour certains à ne pas vraiment croire Villas-Boas qui affirmait que son objectif principal était le déplacement à Lille, d’où il ne voulait pas revenir bredouille. Je vous l’avoue, j’ai un peu douté de lui parce qu’il y avait la place de gagner à Lyon.
Ce coach est remarquable tout de même. Avant d’aller à Paris, il avait clairement indiqué que le match au Parc ne l’intéressait pas et qu’il se focalisait sur les suivants, Lille et Lyon. C’est l’une de ses plus grandes décisions de la saison. Pour la Coupe de France, il avait bien laissé entendre son intérêt de la gagner. Pourtant, nous avons bien senti que les joueurs n’avaient pas particulièrement été mobilisés pour aller arracher leur qualification coûte que coûte et nous avons bien relevé hier à Lille, qu’il en était différemment dans l’attitude chez eux.
Alors, il faut clairement féliciter notre entraîneur une nouvelle fois, parce que sa stratégie de faire porter l’effort là où c’est nécessaire a complètement réussi.
Il dispose d’une équipe finalement assez paradoxale. On la pense uniquement capable de bien défendre, on voit le plus souvent qu’elle a du mal à se créer des opportunités, et puis elle a des fulgurances qui lui permettent souvent de prendre l’avantage sur la fin. C’est très souvent comme cela qu’elle aura assommé nombre de ses adversaires. Ce fût encore plus fort et plus inattendu dans la nuit lilloise, avec ce renversement en 2 minutes et 12 secondes selon Canal. J’avais titré mon billet du match aller, l’OM dague les dogues… c’était encore vrai hier au soir. Les deux buts de Germain et Benedetto s’assimilent à deux coups de poignard face à une équipe passée très près de la victoire par KO juste avant.
Benedetto et Germain se sont peut-être refait une santé qui pourrait les porter pour les prochains matchs. On peut espérer récupérer rapidement Dimitri Payet, on a vu l’excellente entrée de Marley Aké que j’avais trouvé tellement insignifiant dans ses dernières apparitions que j’ai ironisé sur sa légèreté dans un tweet, le minot m’a bien fait fermer ma gueule, il est comme Germain sur les deux buts olympiens.
Pour autant, peut-on penser que les marseillais seront encore capables de renverser ainsi le cours d’un match, ou de plier si subitement leurs adversaires dans les matchs à venir. Je n’ose pas répondre oui. Parce que de toute façon, cet OM est fidèle à l’OM de toujours. Cette équipe est juste imprévisible, et ses supporters sont absolument incroyables puisqu’ils ont dominé aussi leurs adversaires du soir. Ils n’étaient pas seulement 1000 à avoir fait le déplacement et dans le parcage. Ils étaient partout et cinq fois plus nombreux, en feu. Bravo à eux.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
@TBAudibert
Vous trouverez par le lien ci-dessous mon billet à chaud d’hier au soir :