Hèèè ma fouaaa, voilà vé ! On est d’accord, non ? C’est fou !
Tout à coup, les aspects sportifs dans notre rapport à l’Olympique de Marseille vont passer au second plan. Ils ne seront pas très éloignés parce qu’ils entreront dans les points de vue prospectifs que nous échangerons dans les prochaines semaines, mais nous allons nous montrer particulièrement curieux de la façon dont va manœuvrer McCourt et sa base resserrée, dans laquelle n’entre pas forcément l’actuel président Jacques-Henri Eyraud, face à ce champ de ruines que sera l’OM à la fin de cette saison.
Les responsabilités vont devoir être cernées par l’américain qui tient les cordons de la bourse.
De sa capacité à faire les bons diagnostics et à corriger le tir, dépend l’avenir proche de ce club mythique cher à notre cœur. Il doit savoir, s’il a eu l’intelligence de mettre en place des observateurs indépendants capables de lui remonter des données objectives, que la triste situation de son investissement à ce jour a pour origine une chaîne de commandement et de décisions que son président doit désormais assumer. McCourt a mis l’argent, son président n’a pas tenu les objectifs cette saison, et cela dans aucun domaine, mis à part la reprise de la gestion du stade par le club. Sportivement, sa responsabilité reste d’avoir installé Rudi Garcia au sommet du domaine, et cela sans garde-fou. Le coach en a profité pour se tailler un poste de manager général à sa mesure, signant ainsi les grandes décisions et leurs tristes conséquences. Il n’y a plus personne aujourd’hui dans les centaines d’observateurs que nous sommes qui trouvent à Garcia des circonstances atténuantes, et je ne vois pas comment notre ami Jakenri pourrait s’en désolidariser sans un exercice trop voyant de contorsionniste auquel certains politiques nous ont toutefois habitués.
Notre regard est orienté vers les States. Il est acéré, lucide, posé.
Nous n’entendrons pas cette fois nous laisser abuser par le moindre module de storytelling qui voudrait nous survendre un nouveau projet, de nouvelles ambitions. C’est trop tard, le décor s’écroule (« il arrive que les décors s’écroulent » de mémoire il me semble que c’est dans le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus), il ne reste plus qu’un cadre vide et la déco tape à l’œil est partie dans le vent, c’est pas beau. Ce n’est pas le fameux OM Tour inauguré en petites pompes cette semaine qui nous fera changer d’avis. Il va falloir nous expliquer courageusement de quoi il retourne, à nous peuple parfois naïf et trop enthousiaste, mais en même temps spécialiste professionnel de la galéjade et de la couillonnade de haut vol. C’est pas Frankie et ses hommes qui pourront nous niquer cette fois. « Il faut mettre des sous, et puisque vous en avez, alors vous allez les mettre » avait dit notre couillonneur en chef Jean-Claude Gaudin. Nous sommes des millions à te dire my dear Francky qu’il va falloir en remettre et pas qu’un peu, même si ce n’était pas vraiment dans tes prévisions.
Réfléchis bien avant de te dérober, et pense à nous faire plaisir, jette-moi tout ça et recommence tout avec d’autres hommes. Il faut tout recommencer, et je rejoins-là, Stéphane Tapie, le fils du seul vrai Boss que nous reconnaissons encore.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
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