Hèèè ma fouaaa, quelle période incroyable pour l’OM.
Nous avons beau nous trouver sous la déception des résultats olympiens, les interrogations qu’ils font naître en plus de la tristesse et de la colère, suffisent à maintenir notre intérêt, notre curiosité, notre attente. J’ai pu observer hier en spectateur, dans le studio, l’excellente émission du FC Marseille, Débat Foot Marseille, et je me disais en écoutant les intervenants qu’il n’y a malheureusement pas une origine unique au désastre qui fait bien plus que s’annoncer, il y en a plusieurs et elles s’organisent en faisceau. Le contraire serait tellement facile. Si les errements de Garcia avec les repositionnements des joueurs, que ce soit Kamara ou surtout Gustavo, le recrutement inutile de Strootman, l’irrespect manifesté à Payet, sont à compter au premier rang pour Jean-Charles De Bono, les difficultés marseillaises dans le jeu viendraient plus sûrement de problèmes dans le vestiaire qui nuiraient à l’homogénéité de l’équipe, son envie de faire quelque chose ensemble pense plutôt Marcel Dib qui était l’invité de l’émission, une émission dont je conseille à ceux qui ne l’ont pas encore visionnée de le faire rapidement.
Il est évident que l’entraineur marseillais a mal joué ses cartes, mais la question reste de savoir à quel moment les joueurs ont senti qu’il y avait un défaut dans leur distribution.
Qui a bluffé, qui a menti dans ses annonces, qui a biaisé avec la règle du jeu ? Comme souvent, nous n’apprendrons malheureusement la vérité que par bribes et sûrement sur le tard. En attendant, les performances de l’équipe ne se redresseront certainement pas par un claquement de doigts et c’est d’autant plus regrettable que nous sommes tentés d’imaginer un écroulement lyonnais suite aux surprenantes tergiversations du président Aulas dans la désignation de son futur entraîneur. Notre passion est ainsi faite que nous sommes parfois prêts à nous arranger avec la logique pour projeter de nouvelles espérances… mais 8 points, et un goal average supérieur constituent un retard quasiment impossible à combler. En attendant, que ce soit le président Eyraud, ou l’actionnaire américain, il semble qu’aucun ne bougera tant qu’il subsistera une possibilité mathématique de podium, et même, les grandes manœuvres seront sûrement retardées jusqu’au dernier moment.
D’un autre côté, j’ai entendu nos amis du Marseille Champions Podcast où Mourad Aerts s’étonnait du peu de réaction aux propos de Laurent Colette,…
… le directeur général de l’OM, lequel avouait sans complexe vouloir transformer l’émotion en revenus. Là où je serais tenté de grimacer à la lecture de ce propos, c’est au constat que cela deviendrait une activité superficielle et voyante de ceux qui travaillent à commercer la marque OM. Car un commerce qui voudrait prendre plus de place ne pourrait le faire qu’au détriment du sportif. Quand le sportif va, les émotions suivent et les supporters se préoccupent peu de savoir précisément ce qu’il se passe dans l’arrière-cuisine. Par contre, et j’ai déjà eu l’occasion de le dire, notamment à Fabrice Lamperti qui s’offusquait un peu que j’exerce une forme de défiance à priori aux réponses que lui avaient fait dans La Provence Laurent Colette, dans le cas où l’équipe ne s’avérerait pas à la hauteur des différentes compétitions, parce qu’elle ne serait pas suffisamment armée pour cela, parce que McCourt ne remettrait pas d’argent et que le grand dégraissage aurait été opéré, alors la manipulation qui viserait à transformer les émotions en revenus deviendrait particulièrement visible, anachronique et dérangeante.
Nous voici en tout cas placés dans l’expectative. Une expectative qui va s’écouler lentement. Une situation que nous n’aimons guère à Marseille. « To be continued » serait tenté de nous dire le propriétaire américain de l’OM.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
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