Hèèè ma fouaaa, c’est la guerre il a dit, l’autre… comment tu veux pas rigoler ?
Ne m’incendiez pas sur cette seule première phrase, je vous livrerai à la fin de ce billet la raison de mon ironie.
Plus de football avant septembre… c’est une hypothèse avancée par certains qui parait tout à fait irréelle et incroyable. Du coup, t’as envie de prendre le virus à coup de tête. En septembre ? Et pourquoi pas à la Noël, fada ? Mais ils partent en couilles, ma parole. On connaîtra même plus le nom des joueurs. Même pas on va se rappeler des règles du jeu. Si le bras compte pour le hors-jeu, par exemple, on saura plus.
Plus le temps va passer, et nous nous apercevrons qu’au-delà de son aspect feuilletonesque, de nos querelles de clocher, de fanion ou d’écusson, le football surtout nous rassemble, crée du lien par toutes ses dimensions. La balle circule comme un virus bienfaisant qui nous rend juste malades de plaisir, sans jamais se fixer, on lui court même après, c’est l’objet de toutes les conquêtes, on la vole, on la caresse, on la frappe. Nous la suivons des yeux avec passion, tout à la fois de notre place, au stade ou dans le canapé, mais nous la voyons aussi comme des joueurs, nous sommes dans leurs têtes. Nous voudrions tellement agir à leur place parfois. Nous donnerions à gauche quand l’un d’entre eux la file à droite, nous frapperions quand ils tentent un dernier crochet.
Et les joueurs, en ce moment… vous croyez pas qu’ils gambergent. Ils ne sont tout à coup plus au centre de l’actualité. Plus aucun regard admiratif ne se porte sur eux, à part celui aimant (on l’espère pour eux) de leurs compagnes. Les voilà réduits à jongler avec des rouleaux de PQ, peuchère. Ils sont en train de redevenir de simples hommes comme les autres, et tant, ma foi, ça va leur faire du bien.
En parlant de virus, qu’est-ce qu’on rigole avec Jean-Michel Aulas, bababa. Il n’a pas volé la branlée médiatique qui a suivi ses déclarations, pas plus que ses échanges pitoyables avec Jakenri. Qué mastre de première classe, ce président lyonnais.
On vit tout de même un moment exceptionnel. Il y a des morts et des malades partout mais on ne les voit pas. On se demande si nous sommes positifs ou non au Covid-19. Au moindre mal de tête, au moindre toussotement, on prend sa température, on relit les recommandations en cas de problème. Le 15, pas le 15, le docteur, pas le docteur. À côté de ça, on se marre au spectacle des rayons pâtes et PQ des supermarchés qui en dit long sur le degré d’intelligence de nos contemporains.
Ce qui me fout en rogne face au pays qui se fige comme si le choléra était de retour, c’est quand j’écoute les vidéos du Professeur marseillais Raoult, un des plus éminents infectiologues du monde.
Celui-ci nous dit qu’il suffit de prescrire de la chloroquine, habituellement donnée en médication aux personnes atteintes de palud, qu’au bout de six jours la charge virale n’existe plus dans 75% des cas… tu crois qu’on en parle aux infos ? Pour lui, les mesures de confinement sont idiotes. Tu testes les gens, tu leur prescris le binz après les avoir isolées et c’est bon. Il affirme même que le nombre de morts ne sera pas forcément aussi exponentiel qu’on nous le dit.
Alors, si les autorités qui nous gouvernent voulaient bien prêter une oreille attentive à ses théories, vérifiées scientifiquement, sans avoir le moindre préjugé parce qu’il a les cheveux longs et une pointe d’accent marseillais, cela nous arrangerait. Nous pourrions continuer à bosser sans passer par la case chômage technique pour certains d’entre nous. Cela nous permettrait surtout de reprendre le cours normal de notre vie de supporter passionné. Nous retrouverions le stade, nous nous rassemblerions comme nous aimons le faire, en avant-match et dans nos tribunes.
Inondez-nous le pays de cette chloroquine peu onéreuse au lieu d’attendre un vaccin qu’on nous imposera à tous pour engraisser les labos, laissez-nous sortir et travailler au lieu de tester nos capacités à restreindre notre liberté.
Mais surtout, surtout, rendez-nous notre virus : l’OM et le ballon. Mon vié maintenant !
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
Suivez-moi sur Twitter : @TBAudibert
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