Hèèè ma fouaaa……………… la belle saison de meeeeeeerrrrrrdeeeee !
Je pars dans l’idée de faire un billet court mais dense, juste et sans concession, en évitant aussi de donner l’impression de me répéter, c’est le moins facile.
D’abord, nous sommes de beaux imbéciles. Nous avons osé pensé que cette équipe sans âme cette saison pourrait avoir les couilles malgré le renfort tellement attendu et tardif de Balotelli de sprinter sans concession sur les dernières rencontres. Tu parles…
Oui, mais c’est quoi l’âme d’une équipe ?
C’est d’abord quand une équipe adhère à un projet de jeu non monolithique, conduit sur le terrain par quelques leaders infaillibles capables de lire le jeu adverse et d’apporter les réponses adaptées aux problèmes posés par l’adversaire. Encore plus que de la solidarité, il faut de la générosité individuelle et collective, un esprit de compétition largement partagé qui empêche de baisser les bras aux premiers éléments contraires, ce caractère qui chasse le doute aussitôt qu’il débarque. La force, la puissance, la capacité à ne pas se reposer sur sa technique. Le sang-froid qui permet le geste juste au bon moment, celui que le jeu exige,…
car il y a une âme quand les footballeurs se mettent au service du football et non quand ils ont la prétention de le réinventer,…
… parce que leur entraîneur vraisemblablement, au-delà de quelques principes de récupération et de redéploiement par les côtés, leur laisse penser que c’est à eux de se débrouiller pour le reste. Un peu trop court aujourd’hui. Le football est une affaire d’hommes, pas de petits garçons. Le FC Marseille et Jean-Charles De Bono recevaient Bernard Pardo cette semaine, c’est ça un homme. Un joueur qui tire les autres vers le haut. Qui tire les autres vers le haut dans l’effectif olympien cette saison ? Qui les replace, qui les pousse, qui redresse ? Le capitaine marseillais hier était Florian Thauvin… vous l’avez vu Florian Thauvin hier ? Auparavant ce fût Payet, ce fût Mandanda, un peu Gustavo dont ce n’est pas le caractère non plus. Qui est le patron sur le terrain ?
Mais l’âme d’une équipe vient aussi de son président.
Alors on va poser la question sans tourner autour du pot : qui voudrait se battre pour Jacques-Henri Eyraud, un président fantoche au charisme d’huître ? Un homme qui a stigmatisé et divisé ses supporters. Un homme sans connaissance du football, cela peut arriver, mais sans feeling ni connaissance des hommes. Un homme sans générosité, froid, technique, hautain et prétendument manipulateur, croyant qu’un club de foot se gère comme une entreprise d’entertainment. Et cet homme-là s’est juste cru arrivé suite à l’aventure européenne du groupe l’année dernière. Il a laissé en route l’exigence, le soin au quotidien qu’il faut apporter pour améliorer tout ce qui contribue à la performance d’un groupe. Il porte son regard vers des horizons qui n’apportent rien du tout à son club. Il semble ne travailler que pour la haute idée qu’il a de lui-même. Mais dégage de là ! Et cette peur de faire un coup ? Comment Balotelli n’arrive pas à l’intersaison ? Qui est responsable de cette erreur majeure après l’échec de Mitroglou ? Mettez Aulas et Eyraud à côté l’un de l’autre, quel est le plus petit et le moins prometteur malgré la différence d’âge ? L’évidence s’impose.
Alors que toutes les compétitions ont été balancées par-dessus bord, voilà que la saison est terminée.
C’est à McCourt qu’il appartient maintenant d’apporter un correctif en profondeur à son investissement. Je ne vois pas comment pour relancer ce club il pourrait faire autrement sans un grand coup de balai, parce qu’avec ce duo d’incompétents, et il faudrait ajouter Zubizareta dont nous cherchons encore où réside son utilité, impossible d’envisager la moindre percée à court, moyen ou long terme. Le club va être à la rue pour un moment, et pour l’OM la rue c’est le ventre mou, des émotions de club de campagne. Putain, l’Olympique de Marseille…
L’âme d’un club, c’est son histoire, sa ville et son public.
C’est ce que l’équipe doit incarner et on est trop loin du compte. Nous n’y étions pas tout à fait non plus la saison dernière où nous n’avons jamais su taper un gros, et c’est le cas cette saison encore. Aucune progression.
Le talent ne suffit pas, il faut une âme.
Qu’est-ce qu’on va s’emmerder maintenant !
Vive le grand Roger Magnusson
Thierry B Audibert