Hèèè ma fouaaa, les supporters de l’OM se sont endormis cette nuit avec des étoiles dans les yeux. Elles sont toujours là au réveil.
Une quatrième victoire consécutive qui conforte une place de dauphin très enviée constitue la cause de cette béatitude mais il y a autre chose.
D’abord nous avons eu la chance de vivre un vrai bon match de ballon comme on les aime, avec de l’intensité, de l’allant offensif, du bon travail à la récupération et un adversaire qui a cherché à jouer. Et puis, il y a eu du suspens, des coups de théâtre, et s’il y avait eu un scénariste, nous aurions pu le féliciter. Il y eut ce grand moment hors du temps où le ballon roula sur la ligne de but de Mandanda sans rentrer après avoir touché les deux poteaux.
Les seuls regrets que nous ayons à formuler reposent sur la lenteur que mît cette victoire à se dessiner alors que les occasions furent nombreuses. Au-delà de la victoire, le grand point de satisfaction se trouve pour moi dans ce feu d’artifices autour de la cage de l’excellent Larseneur. Une transversale, deux poteaux, des tirs qui passaient à côté alors qu’il y avait la place pour que ça rentre, nous avons failli partir frustré.
J’avais souligné mon inquiétude sur la faible capacité que nous affichions depuis quelque temps à nous créer des occasions. Avec cet excellent score de 34 tirs, nous avons rattrapé une partie du déficit dans ce secteur, j’avais dit hier matin que j’y serais très attentif.
On peut regretter aussi ce moment où les marseillais se mirent à reculer vers la 82e minute, ce qui allait entraîner une forme de fébrilité, favoriser l’égalisation brestoise.
Mais le plus important, fût le spectacle d’une équipe pleine d’envie de mordre dans le ballon, de ne rien laisser à son adversaire. Les joueurs sont heureux et cela se ressent. Ils se lâchent tout en restant solidaires. Nous avions tous envie de les féliciter car tous donnèrent le meilleur d’eux-mêmes. On sent une harmonie dans cette équipe de copains, on ressent qu’ils semblent tous s’apprécier les uns les autres, y compris l’absent Florian Thauvin dont les tweets pour Nemanja Radonjic démontraient une belle complicité avec son coéquipier.
Comme Florian, je suis très heureux pour Nemanja parce que je le soutiens depuis le début au contraire de beaucoup d’autres supporters. Du reste, pas mal d’entre eux se montraient tout près de retourner leur veste à l’issue du match. Mais laissons-le confirmer.
L’autre joueur pas mal critiqué ces derniers temps est le hollandais Kevin Strootman. Je pense qu’il a remis les pendules à l’heure avec certains. J’ai entendu à son sujet sur des plateaux marseillais des choses horribles que le joueur ne méritait pas. Sa prestation d’hier au soir les a j’espère calmés pour un moment.
Rongier et Sanson auront encore été extraordinaires, j’en profite pour dire que j’avais des réserves sur leur capacité à jouer ensemble. Elles ont disparu. Ils se sont arrachés l’un et l’autre, avec un abattage incroyable.
Payet s’est encore imposé en leader technique. Il fût d’une grande présence, ne renâcla pas à défendre, travailla enfin avec un grand esprit de responsabilité. Benedetto a énormément travaillé, aussi bien dans ses décrochages, ses appels, sa présence sur les centres, on l’a trouvé plus facilement que sur les dernières rencontres. Très bonne chose.
Sakaï et Sarr ont parfaitement occupé leur côté droit. À Gauche, Amavi eut encore plus d’espace et s’acquitta de cette tâche.
Enfin, mon ami Strootman, livra une partie très sérieuse, je l’ai dit plus haut, s’efforçant au maximum de faire courir le ballon.
Le plus marrant hier soir se trouve sur le constat que Mandanda, décisif ces derniers temps par ses arrêts, n’eut pas besoin d’intervenir et passa une soirée tranquille malgré l’égalisation brestoise.
Un match beaucoup plus difficile nous attend maintenant à Angers dès mardi soir. Les joueurs vont devoir récupérer car ce sera un combat qui les attend là-bas. Ce serait formidable de creuser l’écart avec les hommes de Moulin, autre très bon entraîneur après Dal’Aglio hier.
On se revoit en tout cas très vite.
Vive le grand Roger Magnusson !
Vous trouverez avec le lien ci-dessous mon article écrit à chaud et publié au coup de sifflet final.
