Hèèè ma fouaaa, on s’est longtemps demandé ce que nous étions venus foutre au stade pour nous geler les tafanaris.
L’OM nous a livré une première mi-temps indigente. Une frappe de Strootman au-dessus à la 4e, une autre de Payet à la 35e. Nous étions incapables de mettre le pied durablement sur le ballon. Les attaques étaient foireuses, les centres foirés, l’arbitre pas suffisamment autoritaire d’entrée nous gonflait. En face, les amiénois apparaissaient non seulement emmerdants à jouer, mais en plus ils passaient parfois le bout de leur nez en attaque, heureusement qu’ils n’étaient guère performants dans leurs tentatives, Mandanda n’eut jamais à intervenir.
Et c’est alors qu’on s’apprêtait à faire une bronca à la mi-temps pour rappeler à nos joueurs qu’ils nous devaient une revanche, que Sanson s’approchait des 18 mètres et déclenchait une frappe stratosphérique du gauche qui transperçait le gardien amiénois.
Nous espérions voir les adversaires du jour se livrer un peu plus en deuxième mi-temps, ce qui permettrait quelques bonnes situations de contre.
Ça recommençait très bien avec Payet qui entrait dans la surface côté gauche, cassait les reins d’un défenseur, mais trop gourmand butait sur le gardien au lieu de transmettre à Pipa tout seul devant le but vide. Une action échouée qui nous rendait fou. On était à deux doigts de le regretter encore plus quand Amiens égalisait mais le juge de touche avait levé son drapeau.
Comme s’ils avaient entendu l’alerte, les olympiens développaient un contre à toute vitesse, le ballon passait de droite à gauche pour arriver dans les pieds de Payet, le réunionnais repiquait au centre pour se mettre sur son pied droit, sa frappe était déviée par un amiénois, le gardien était pris à contrepied, le break était fait.
On voulait voir plus de spectacle à partir de là.
60e, Payet intenable crochetait encore son adversaire direct qui le fauchait à la limite de la surface. Le coup-franc de Dim était repoussé par le gardien.
Il ne fallait pas se relâcher, les amiénois n’abdiquaient pas, un frisson passait dans le stade quand une frappe amiénoise frôlait la cage de Mandanda, mais il y avait hors-jeu (62e)
Les noirs frappaient encore, heureusement à côté (64e).
Il ne se passait rien de notable sur le terrain jusqu’à la 76e quand Sakaï remplaçait Bouna Sarr. Mais une vibration s’élevait en voyant que Thauvin s’apprêtait à faire son entrée lui aussi. Il remplaçait Payet à la 79e, il avait droit à une ovation.
81e Amavi commettait une faute sur Guirassy, l’arbitre sifflait un pénalty que la VAR confirmait. Il était transformé. On voyait venir le coup qu’on allait se caguer jusqu’à la fin.
86e Les amiénois frappaient la barre…
88e Thauvin mettait le feu sur son 1er ballon. Fantastique contrôle en pleine course, feinte, crochet, il passait entre deux défenseurs, perdait le ballon, le récupérait pour une frappe contrée. Amavi disait ce matin qu’il avait faim, nous en avions la démonstration.
L’arbitre donnait cinq minutes d’arrêt de jeu mais l’OM semblait contrôler la fin.
Lopez remplaçait Sanson. Il avait l’opportunité de partir à toute vitesse en contre, au bout de sa course, il transmettait à Thauvin qui échouait dans sa frappe.
Dans la minute qui suivait Germain lancé en profondeur se faisait reprendre de vitesse, sur le contre, les amiénois égalisaient.
L’arbitre ne sifflait pas de coup-franc sur la dernière attaque, ce qui rendait fou tout le monde. Au coup de sifflet final, Villas-Boas furieux prenait un carton rouge.
Pourquoi faire rentrer Sakaï ce soir ? C’est la question que nous nous posions avec mes potos Jacques et Pierre.
Je n’aurais que deux mots pour finir. Mon vié.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
@TBAudibert