Hèèè ma fouaaa, on peut gagner, il faut gagner, c’est bien beau… ce n’est que Brest, on est deuxième, patin-couffin… bonjour tout le monde.
Oui mais… oui mais… attention.
La victoire à Toulouse m’a fait très plaisir, comme à vous. Vraiment. Mais vous me permettrez d’observer deux choses.
Premièrement, nous n’avons pas encore tout à fait réglé la question de l’approvisionnement de Benedetto. Ça bouge, ça combine, ça centre… mais il nous est difficile de sortir de la pénurie d’occasion qui malheureusement caractérise nos matchs. Je commençais dimanche à flipper sérieux avant ce premier but tardif, suite à la passe lumineuse de Payet. Et je voudrais attirer de nouveau l’attention, surtout pour ceux qui ne me suivent pas sur Twitter, qu’il a fallu un étrange concours de circonstances pour qu’un toulousain se retrouve trop bas dans la surface de réparation, laissant en jeu notre buteur argentin.
Ainsi, nous avons marqué à la suite de ce que l’on peut appeler une erreur. Il y a souvent une erreur à l’origine d’un but… mais sur celui-là, les croyants de toutes religions pourraient penser que leur Dieu en est à l’origine, c’était magique.
Et je pense d’autre part que si nous ne menons pas 0-1, Radonjic ne se lance pas avec la même confiance et la même conviction dans le raid qui lui permet d’inscrire le deuxième. C’est pas très factuel ce que je dis ici, il s’agit juste d’une intuition.
Deuxièmement… je ne suis pas rassuré par la défense olympienne. Ce petit Toulouse a réussi à placer deux têtes qui auraient pu faire très mal. Cela me gêne beaucoup quand je repense aux buts pris contre Paris, Monaco et Lyon. Alvaro ou pas, Kamara ou pas, nos charnières n’ont rien de l’assurance tous risques. La rentrée de Caleta-Car après sa suspension ne me rassure pas tout à fait.
En conséquence, je serai ce soir très curieux de ces volets basiques du jeu.
Nous aurons un œil aussi sur celui qui sera chargé de jouer devant à droite. Cela donnera une indication sur les récentes observations et sensations qui auront orienté le choix de Villas-Boas.
Mais s’il en est un qui concentrera particulièrement les regards ce soir, c’est Kevin Strootman. C’est le choix de l’entraîneur portugais, lequel a courageusement regardé la presse dans les yeux avant de dire aux journalistes qu’il ne partageait pas du tout leurs points de vue sur le joueur. Courageux. Mais voilà qu’il entraîne ainsi une poussée de pression supplémentaire sur les larges épaules du milieu hollandais. Je ne peux que former le souhait que les supporters qui seront présents au Stade se rangeront sans réserve derrière la sentinelle et éviteront de le siffler. Mettons-le en confiance, et laissons-le écrire son match sans le perturber. Et si cela ne va pas du tout, nous ne nous priverons pas de le signaler.
Pour finir, je note que le meilleur passeur de cette équipe brestoise ne pourra pas se trouver sur le terrain, ce n’est pas pour me déplaire. Et puis, mèfi quand même, cette équipe n’est pas si mal classée pour une « petite équipe », cela atteste d’une certaine valeur, elle est coachée par un très bon pro..
Mèfi, c’est à dire « attention » en langue marseillaise… c’est le titre que je veux donner à ce billet. Un grand mèèèfi même…
À ce soir, tout de suite après le match pour le billet à chaud.
Vive le grand Roger Magnusson !
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