Hèèè ma fouaaa, c’était trop beau le doux climat de l’après Monaco, on se serait cru dans un paisible village de la France profonde, là où il ne se passe jamais rien, le temps s’écoule doucement et tu as le sentiment que rien ne peut t’arriver. C’était trop beau.
Comment ne pas se réjouir finalement que cette équipe de Montpellier, que nous savions chiante à se taper, nous ait posé autant de problèmes. C’est la mort quand tout va bien. On veut du suspens, de la peur, de l’adrénaline. Pareil pour la diffusion de Canal Plus et la programmation de la Ligue.
Faut être con pour programmer dans un horaire aussi serré une finale de trophée en bois dans le foot féminin, juste avant un importantissime match de championnat. C’est bien le foot féminin, l’équipe de France, elle est sympathique, je dis bravo à ces filles qui jouent au foot, mais pardon….. le FC Lyon et le Qatar St Germain féminins……. on s’en bat les couilles, et mon vié maintenant. Même si tu retardes le coup d’envoi et que cela ne nous fait perdre que trois minutes. C’est trois minutes de trop, la putain de vous. C’est dit ! Arrêtez de nous faire chier avec les lyonnaises. Donnez leur un autre créneau et on en parle plus.
Mon énervement vient sans doute de la frustration que nous a procurée ce match.
Tu donnes tout. Tu t’engages, tu y mets un paquet de volonté sur le terrain comme on en a pas vu depuis longtemps et malgré cela tu ne prends pas les trois points.
Nous savions qu’il valait mieux marquer les premiers. Lopez d’ailleurs, comme s’il avait lu mon billet de ce matin, tentait dès la 2e minute une belle frappe dans une position avancée que Rulli détournait en corner. Il y eut beaucoup d’allant, de détermination, d’engagement, de courage de la part des marseillais. Mais il fallait que ça se dérègle.
Une sortie sur blessure du précieux Alvaro, son remplacement par Caleta-Car sans échauffement préalable, et une défense qui n’a pas le temps de se réorganiser quand Amavi se troue devant Mollet, lequel réussit un de ces centres corrects dont Bouna Sarr reste désespérément incapable, et c’est ce dernier qui se trouve malencontreusement à la réception pour un CSC rageant.
Tu as fait le jeu, tu as étouffé ton adversaire et tu es devancé au score.
Il y a bien eu une première alerte mais Delort était hors-jeu.
Alors, quand tu es 0-0, Montpellier est chiant. Mais quand cette équipe mène… c’est un handicap.
Malgré tout, nous avons vu nos joueurs ne jamais baisser les bras. Ils se sont toujours arrachés pour récupérer très vite le ballon et remettre la pression sur leur adversaire. Mais il faut se créer de vraies bonnes occasions. Par la faute d’un trop grand nombre d’approximations une nouvelle fois dans le dernier geste, l’égalisation a malheureusement tardé à venir. Malgré la débauche d’énergie.
Pour autant, Montpellier a cherché à nous faire mal chaque fois qu’il a pu. L’équipe de Laurent Nicollin n’a rien volé. Elle s’est montrée positivement guerrière de bout en bout. La preuve, Mandanda détourne du bout des doigts une frappe de Delort à la 38e. En deuxième mi-temps, il se verra annuler un 2e but pour une légère position de hors-jeu.
Pour se sortir de ce genre de piège, il faut un coup du sort, un petit coup de pouce du destin. Il aurait pu venir d’un pénalty pour une intervention du bras pas orthodoxe sur Lopez. Et je me demande s’il n’y a pas une main un peu plus tard sur une frappe marseillaise.
Germain va pourtant finir par égaliser suite à un centre de Radonjic. Mais Montpellier gardera le couteau entre les dents jusqu’au bout, ne lâchera rien, ce qui entraînera des énervements coupables côté marseillais. D’abord Kamara, venu se mêler d’un accrochage de Radonjic avec un héraultais, puis Payet pour un croche-patte suivi d’une insulte à l’arbitre.
Résultat des courses, on est tout de même satisfait de récupérer un point même si on méritait mieux, mais surtout, notre charnière centrale est out, si Alvaro n’est pas en mesure de jouer mardi à Dijon. Et Payet qui semblait monter en puissance risque de prendre deux matchs en raison de paroles malheureuses à l’égard de l’arbitre. Avec un effectif aussi court qu’un micropénis, celui que nous a monté notre président en bois, lequel va défendre le Fair Play Financier que tout le monde contourne à part nous.
Il faut encore souligner l’état d’esprit des joueurs, mais il ne faut pas laisser de côté qu’il sera difficile d’être performant avec des joueurs aussi faibles que Sarr et Amavi, les deux latéraux.
Je ne condamne pas Sarr pour le CSC, il n’a pas manqué de s’investir très fort dans ce match. Mais faut pas déconner. Ses centres ne sont pas assez tranchants. Cela devient insupportable. Quant à Amavi, nous savons tous depuis deux ans et demi qu’il n’est pas au niveau. Comment ne pas condamner une nouvelle fois, conjointement, MM Eyraud et Zubizareta ? C’est une faute professionnelle de leur part de n’avoir pas su le remplacer. Un signe fort qu’on se fout, au niveau de la direction, des performances olympiennes.
Bravo aux supporters qui ont poussé jusqu’au bout, malgré notre absence, nous, ceux du Commando Ultra.
Sentiment étrange ce soir. La satisfaction, la confirmation que nous avons une équipe où chacun essaie de tirer dans le même sens. La frustration de n’avoir pu profiter de l’occasion pour accéder au podium provisoire. Nous sommes habitués. Trop habitués à cette frustration-là.
Vive le grand Roger Magnusson !
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