Hèèè ma fouaaa, je vais me mouiller.
Enfin, je vais me mouiller, n’allez pas croire que je pars aujourd’hui en direction de la plage des Catalans ou celles du Prado (ou à Corbières, ou la Pointe-Rouge, Frioul, Sausset, Carry, Cassis, La Ciotat, Les Lecques… je les cite toutes comme ça il n’y a pas de jalouse, je les aime toutes), pour piquer une tête tranquilou. L’eau est encore trop froide et je suis frileux. Frileux, mais je vais me mouiller… sur Radonjic.
C’est le DFM, Débat Foot Marseille, que je viens d’écouter, qui me donne envie de monter au créneau,…
… surtout le passage où s’opposent au sujet du joueur, Benjamin Courmes et Jean-Charles De Bono. C’est Jean-Charles le premier qui nommant Gustavo « man of ze match » enchaine pour donner un petit accessit au serbe, lequel pour lui a montré des possibilités. Benjamin Courmes, interpellé il faut le dire par Nicolas Filhol, affiche aussitôt son très fort scepticisme…
Et pour moi, Jean-Charles De Bono a raison.
Du reste, cela figurait sur mon billet à chaud publié quasiment dès le coup de sifflet final de ce match face à Nîmes, c’était léger, en passant, un peu comme l’accessit de Jean-Charles, je me suis contenté de dire : « Radonjic, ça va venir ». Je vais développer.
Nemanja n’a pas fini de prendre ses repères en Ligue 1. Il a changé de dimension en arrivant à Marseille. Il s’est sûrement mis beaucoup de pression, en plus c’est un timide, il est inhibé, cela se voit, je pense que c’est d’abord parce qu’il respecte ce club et qu’il veut sans doute trop bien faire. À l’Étoile Rouge, il bénéficiait de confiance, c’est un enfant du pays, on connaissait son pedigree, ses possibilités.
Il est arrivé chez nous dans une équipe qui ne tournait pas trop mal la saison dernière, qui rencontre de gros problèmes à l’allumage cette année.
Question concurrence il a devant lui Thauvin d’un côté, et Ocampos de l’autre. Lesquels jouent beaucoup, et il faut admettre l’idée que Nemanja n’est pas encore prêt, d’autant que sa première apparition contre Francfort en ouverture de l’Europa League olympienne fut catastrophique pour lui.
Quand Roger Magnusson est arrivé chez nous en 1968, il avait l’âge de Radonjic aujourd’hui, il fit parler sa classe tout de suite. Mais, il avait été auparavant l’un des plus jeunes internationaux de son pays, recruté par la Juventus de Turin (qui d’abord nous le prêta) où il ne pouvait jouer que la Coupe d’Europe en raison d’un règlement interdisant les étrangers en championnat. C’était déjà un joueur aguerri, qui s’entraînait au sein d’une des meilleures équipes d’Europe à l’époque, il arrivait comme une vedette. Thauvin, lorsqu’il a débarqué n’était plus tout à fait le petit prince de Furiani, ni le joueur qu’il fût l’an dernier. Mais en Angleterre, quel souvenir a-t-il laissé ?
Quand je regarde évoluer Radonjic, je vois un joueur tempétueux avec des jambes de feu, une incroyable vitesse d’exécution et d’engagement, une tendance à l’audace, à la folie, qui fera des dégâts lorsqu’il aura fini de prendre ses marques.
Il faut que les supporters se montrent encore patients, et comme Jean-Charles De Bono sans doute, je suis sûr que le moment va venir où Nemanja Radonjic va renverser les plus dubitatifs à son sujet.
Au fait, il y a un mec qui s’est montré dubitatif sur un joueur à un moment donné. Le joueur, c’était Pépé… il n’y avait pas de doutes possibles pourtant au sujet des qualités de Pépé quand il évoluait à Angers… mais Rudi Garcia aurait dit non… je dis juste que lorsqu’on passe à côté d’un joueur comme ça, c’est faute professionnelle. Dehors.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
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