Voilà vé, nous sommes ce matin replacés dans ce championnat de Ligue 1 qui ne fait que commencer.
Il était impératif de gagner pour trois raisons essentielles, au-delà du fait que nous n’attendons jamais que la victoire, encore et toujours. Nous avions laissé trop de points chez nous ces derniers temps. Il nous fallait aussi vite recoller à la tête du groupe, il n’est jamais bon d’être trop distancés, et enfin, il était indispensable de bien préparer le déplacement en Grèce, rien de mieux qu’une victoire pour libérer les têtes.
Nous attendions aussi des progrès dans le jeu, nous partions de très loin sur ce plan. Nous les avons entrevus, même si la prestation olympienne fut loin d’être parfaite.
Le changement de système, conjugué aux débuts de Cuisance, a donné une dynamique intéressante dans le 1er quart d’heure au bout duquel les olympiens auraient pu mener 2-0 si Thauvin avait converti le penalty obtenu par Amavi, l’homme du match hier au soir. Mais si Ben Arfa n’avait pas été hors-jeu, la marque aurait pu afficher 1-1 et nous aurions replongé dans les soucis. Le jeu a enfin produit cette verticalité devenue un indicateur important des équipes conquérantes, nous n’y étions plus habitués.
Si nous pouvons nous réjouir d’une victoire méritée, nous ne perdrons pas de vue que les bordelais ont bien plus de soucis que nous. Ils nous ont proposé la plus faible opposition que nous ayons affrontée jusqu’à présent. Nous devons rester mesurés. D’autant plus qu’après le premier quart d’heure, ils ont repris du poil de la bête et nous avons semblé revenir à ce jeu emprunté, lent, ponctué d’agaçantes pertes de balle productrices d’incertitudes.
Le jeu de Cuisance est intéressant parce qu’il est sûr techniquement, puissant quand c’est nécessaire, intelligent dans le jeu, enfin un joueur qui se propose dans les intervalles, on osait plus l’espérer. Il s’est appliqué à rester propre, se montrer disponible, prendre ses marques dans l’équipe, en douceur. On sent qu’il en a sous la pédale et qu’il apportera beaucoup au jeu offensif de l’équipe.
Même si Thauvin a manqué un pénalty, fort mal tiré, sans course d’élan, les olympiens ont bénéficié d’une certaine réussite sur les buts d’Amavi (je sais que le 3e ne lui sera pas attribué). Je suis persuadé qu’il fait la tête sur le coup-franc (un peu foireux) de Thauvin, pour le prolonger et non pas pour lober Costil dont il ignore le mauvais placement. La réussite sur le 3e but est évidente, je ne la commenterai pas.
En conclusion, au-delà du réel plaisir de la victoire, nous ne pouvons qu’affirmer qu’il reste du boulot mais tous les espoirs sont permis. La défense bosse bien, attention quand même, nous aurions dû sortir de ce match avec un cleen-sheet. Et Luiz Henrique sur le peu de ballons touchés laisse entrevoir quelques promesses sympas. Je veux garder de la compassion pour Sanson, encore à la recherche de son meilleur football.
Allez, on va se dire que nous pouvons revenir de Grèce avec un résultat positif, mercredi. Il fallait gagner hier au soir, avec un peu de manière… du meilleur pour le Pirée.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
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Dans le lien ci-dessous, mon billet publié au coup de sifflet final :