Hèèè ma fouaaa, nous n’allons pas reprendre ce qu’il s’est dit un peu partout hier sur l’impasse dans laquelle se trouve l’OM après la déroute face à Lyon.
Cela fait d’ailleurs un bon moment que j’écris, ne croyant plus depuis le match à Rennes à la qualification en Ligue des Champions, et peu intéressé par l’Europa League, que la chose la plus attendue désormais est l’intervention de Frank McCourt, le seul à même de renverser la table.
Mais le billet d’aujourd’hui est inspiré d’un échange de messages que j’ai eu ce matin avec un ami à propos de celui d’hier.
Cet ami qui me veut du bien me reprochait d’afficher trop de colère dans mes derniers textes. Que je serais bien emmerdé si McCourt remettait un peu d’argent et si un recrutement adroit permettait de renforcer l’équipe, alors que Jacques-Henri Eyraud resterait en place pour gérer l’après Garcia.
Comment pourrais-je alors me planter devant le stade les soirs de match avec ma chaise pliante et ma glacière ?
Mes billets selon lui pâtiraient de mes excès de véhémence à l’égard d’un Eyraud imbougeable, au détriment de l’analyse, bref, il se faisait amicalement du souci pour moi.
Après m’être interdit sur le champ de la moindre répartie, voici ce que je lui répondis une fois plus calme :
Tant que j’aurai cette sale impression que le Vélodrome est en train devenir le Puy-du-Fou, où on convie des gogos à se repaitre d’un ersatz de combat de gladiateurs, ou de bataille de Valmy, avec certes des comédiens mieux payés que des figurants exploités par la famille De Villiers, je serai en résistance… je ne veux pas voir une saison encore cet ersatz de football sur la pelouse du Vél’ jusqu’à ce que peut-être je finisse par abandonner.
Mais je suis convaincu que si tout le monde s’y met, et manifeste son agacement, son refus catégorique, se montre prêt à ne rien lâcher, alors on peut y arriver.
Je fais ce que je pense devoir faire, pour moi et pour l’idée que je me suis toujours faite de ce que doit être ce club, l’expression et la fierté de ceux qui habitent la ville, et de tous ceux qui se reconnaissent dans son caractère. On est déjà en train de le perdre depuis un moment… Eyraud doit sauter pour ses choix et surtout ses non-choix.
Un nouveau projet doit être redéfini très vite, redimensionné, remis en perspective, mais avec l’adhésion du plus grand nombre.
Nous n’avons pas à laisser libre-cours à un milliardaire d’exploiter la « marque » OM. Nous avons aussi un droit de regard sur celui qui gère le bizness. Et nous devons l’exercer. Sinon, nous ne sommes qu’une bande de couillons, de blaireaux qui s’abonnent à cette mauvaise daube. Et les clubs de supporters de simples gérants d’une sous-marque.
L’OM n’est pas un état. On a plus de moyens d’interventions pour chasser un président de l’OM que pour renverser un président de la République. Alors, merde !!!
Nous avons les moyens, supporters de l’OM exigeants qui savons juger de la valeur des hommes dans l’art si difficile de la conduite des affaires olympiennes, de renverser un président de ce club.
Faire tomber un président de la République, c’est compliqué. Mais un président de l’OM qui a fait la preuve de son inaptitude à son poste, si nous conjuguons tous nos efforts au stade, par les banderoles, les slogans, le refus de collaborer, de consommer, par une activité inlassable sur les réseaux, en nous adressant sans cesse à Frank McCourt, le public marseillais a le pouvoir, la capacité de faire tomber son président.
Jakenri n’est pas notre ami. Ni vraiment celui de l’OM au regard de ce qu’il en fait… puisque l’OM c’est nous.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
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