Hèèè ma fouaaa, il me tarde le match de ce soir mais je passe néanmoins un excellent week-end.
Hier au soir, j’étais à l’Espace Jean Ferrat pour la première soirée du festival d’Overlittérature qui se tient tous les deux ans à Septèmes.
Deux spectacles composaient la soirée. En ouverture, une lecture de Sbang Sbang, le premier livre de Claude Klotz. Celui-ci se fit connaître un peu plus tard sous le nom de Patrick Cauvin, avec plusieurs best-sellers à son actif dont le fameux E=MC2 mon amour.
Sbang Sbang raconte l’histoire d’un pauvre mec qui se rêve en cow-boy dans Marseille.
Ce sont les amis Jean Contrucci, éminent écrivain marseillais lui aussi, et Tonton Donzel du groupe Quartiers Nord qui présidaient à ce lancement.
Ce prologue brillamment servi fut suivi du texte d’un autre ami, l’un de mes plus vieux amis d’ailleurs, le grand Henri-Frédéric Blanc. Il voyait l’une de ses dernières livraisons, Merde à Shakespeare, jouée par XAL (Xavier-Adrien Laurent), comédien marseillais, au jeu tout en même temps loufoque et plein de finesse. Je me suis régalé.
Il y avait une finale de Coupe de France pendant ce temps… je voulais dire que je m’en cague, mais en rentrant j’ai vite mis la séance de tirs aux buts à la télé, pour déguster la défaite qatarie. Bravo les rennais. Ciao Tuchel, on t’aimait bien, mdr.
C’est quoi l’Overlittérature ?
C’est une manière d’écrire qui consiste à mettre plus d’authenticité dans ses phrases. À ne pas singer les conventions du bien écrire qui finissent par dénaturer la littérature. C’est éviter de fabriquer du texte de manière artificielle au service d’un sujet nombriliste, dans des phrases étouffées par un minimalisme censé susciter la propre imagination du lecteur.
Faire de l’Overlitterature, c’est écrire à la marseillaise des textes qui vont droit au but, qui sentent la rascasse pourrait dire Henri-Frédéric Blanc que je paraphrase un peu ici.
Oh alors, et le match qu’est-ce que tian penses, Audibert, au lieu de faire l’enculturé de service que tu te prends pour qui ? (Ça, c’est donc de l’Overlittérature).
J’en pense fada, qu’on l’a pas encore gagné. Parce qu’on ne m’enlèvera pas l’idée, et pakamoi (on invente aussi beaucoup en Overlittérature), qu’on est bidons et que ce n’est pas dans les derniers matchs que tout ce qui fait que nous le sommes va disparaître d’un coup de baguette magique. On a beau surnommer le président : Harry Potter, il n’y aura pas de transformation radicale de notre bidonnitude encrassée.
Et même si nos joueurs, par je ne sais quelle volonté spontanée, combinaient leurs efforts pour passer à l’aise l’obstacle nantais,…
… nous ne pourrions guère penser que ce retour à cinq points des lyonnais, et un goal average à leur profit, puisse être réduit et dépassé sur les derniers matchs de la saison.
D’autant que nous nous déplacerons à Strasbourg lors de la prochaine journée, où nos amis alsaciens nous attendent en se frottant les mains.
Alors, ce soir, nous serons curieux de la composition dans laquelle se présentera l’équipe.
Qui accompagnera Gustavo au milieu ? Je pense que ce sera Strootman. Peut-être est-ce l’occasion d’avoir les deux en forme au même moment.
Et dans quel système jouerons-nous ? Avec Payet en 4-2-3-1 ? Thauvin semble-t-il forfait (Diplomatique ? Surement !) ? Avec ou sans Germain, qui pourrait jouer à droite ?
Comme je l’écrivais en début de semaine, la composition que choisira Garcia ce soir pourrait être en cas de succès celle de la fin de saison.
Mais nous n’y sommes pas encore.
Les nantais qui n’ont plus rien à jouer seront en roue libre, nous connaissons bien trop coach Vahid pour ne pas douter qu’il mobilisera ses joueurs pour un résultat de prestige.
D’autant que sur la fin de saison, les recruteurs scrutent ce genre de rencontres et qu’il y a des profits à retirer pour tous les acteurs souhaitant s’exposer. Le Vélodrome est tout de même une belle vitrine.
En tout cas, cet aprèm je retourne à Septèmes pour la suite du festival.
Nous y attendent une lecture de Tarantino de Mourepiane, un texte de Serge Scotto lu, joué, par XAL (encore lui), qui sera suivi par un autre ami, Gilles Ascaride, lequel interprètera son texte, Zoé, le dernier paru aux éditions du Fioupélan, parce que oui, les textes overlittéraires sont tous abrités chez cet éditeur.
Zoé, c’est un personnage qui n’apparait jamais dans une célèbre trilogie dont il ne faut pas dire le nom. Elle y est juste évoquée comme une fille gentille mais légère qui aurait mal tourné.
Et après, ce sera direction le Stade.
Comme vous le voyez mon programme est chargé. J’ai envie d’en faire le mot de la journée, voire de la fin de saison.
Olympiens, chargez les buts adverses, défoncez-tout !
Supporters, chargez Eyraud et Garcia, oui qu’ils dégagent à la fin de saison. Nous les avons assez vus.
Et puis vous, amis qui me faites le plaisir de me lire jusqu’au bout, chargez-vous de tout ce qui est bon pour vous.
Chargez votre mental, votre âme, votre intellect. Lisez, écoutez de la musique, allez voir des spectacles, méditez, pensez, exprimez-vous, soyez créatifs.
Chargez, et aussi déchargez, parce que ça maintient en forme et que c’est bon pour l’organisme… que des fois on en a plein les couilles, ou les ovaires, de voir jouer ces chèvres… vous m’avez compris. La bise.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert