Voilà vé, nous considérerons à l’unanimité que nous nous en sortons bien, hier au soir à Strasbourg, en ouverture de la 10e journée de Ligue 1.
Il n’en demeure pas moins que nous pourrions avoir fait une très bonne opération si ceux qui nous précèdent se voyaient accrochés dans les rencontres d’aujourd’hui.
Un tir, un but. Cette stat’ a fait le tour des réseaux sociaux dès le coup de sifflet final. En d’autres temps, sur un coup de moins bien passager, nous nous serions complètement foutus de cet indicateur relativisant la victoire.
Malheureusement, alors que nous attendions que les olympiens relèvent un peu la tête dans le jeu, la construction, nous n’avons pu qu’enregistrer une nouvelle fois leurs difficultés dans toutes les approches offensives.
Rien de nouveau sous le soleil mais c’est particulièrement inquiétant.
Quand nous nous désespérons devant notre inanité en Ligue des Champions, comment ne pas l’être encore plus en la constatant aussi face à des équipes nettement plus faibles que nous.
Alors, cela ne fera pas plaisir au coach qui a tenu à défendre le travail de ses joueurs en répondant agressivement aux questions des journalistes qui le remettait en cause, mais je n’imagine pas une seconde qu’il n’a pas comme nous en tête les carences de son équipe.
L’OM a eu la possession en première mi-temps, beaucoup moins en seconde.
Mais les joueurs d’AVB n’ont concédé qu’une occasion, un peu heureuse, la frappe enroulée de Caci qui va sur la transversale de Mandanda fut déviée.
Nous pourrions donc, pour rester positifs, considérer que nous restons emmerdants à jouer pour nos adversaires, et que c’est une chose à mettre sur le compte de nos joueurs et de leur entraîneur. Une des raisons de la colère d’AVB au micro de Téléfoot peut se trouver dans cette constatation factuelle. D’autant plus que le dispositif défensif strasbourgeois était fourni, Thauvin et Cuisance particulièrement surveillés.
Les olympiens ont manqué d’inspiration, de créativité, malgré une nouvelle composition en 4-4-2 avec Germain devant au démarrage, mais ils n’ont pas manqué de vaillance, commençons par le reconnaître avant de manifester nos attentes plus en rapport avec la devise du club.
La grande question reste : AVB peut-il faire mieux avec les éléments dont il dispose ?
Nous n’avons toujours pas vu ce que peut donner Henrique, mais peut-être y a-t-il des raisons qui expliquent que le coach diffère sa titularisation. Aké semble jugé un peu tendre sans doute.
Il semble même que le portugais se soit fait une raison, qu’il se soit complètement résolu à ne devoir son salut qu’à un ratio exceptionnel occasion/but.
Tout ça pour dire que je n’ai de mon côté rien à reprocher à la manière énergique avec laquelle AVB a répondu aux journalistes, aussi bien sur la pelouse, au coup de sifflet final, qu’en conférence de presse.
Je le comprends. Il est dans un moment difficile et il a encore tenu à protéger ses joueurs.
L’équipe est malade, c’est un fait. Il a 15 jours pour travailler la manière. Redonner de la marge à son équipe. Trouver des animations qui amèneraient de la variété au jeu offensif.
Au boulot !
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
Ci-dessous, le lien vers mon billet publié au coup de sifflet final :