Hèèè ma fouaaa, c’était vraiment une putain qué bonne soirée.
Bonjour à tous.
Il faisait chaud, il y avait une vraie envie de faire la fête, avec les MTP et le CU84 dont c’était l’anniversaire et qui ont été à la hauteur. Il y avait aussi la Vieille Garde, rien de moins que les pionniers du mouvement Ultra en France et surtout à Marseille, qui s’étaient réunis dans un local à quelques encablures du Stade. Partout, le pastis a coulé à flot, le pastis et tout ce qui se boit convivialement, puis tout le monde est parti en cortège vers le Vélodrome. J’ai accompagné la Vieille Garde en restant à l’arrière, j’étais juste là en tant qu’invité, et j’ai kiffé de voir tous ces mecs, plus de la cinquantaine en moyenne d’âge, des pères de famille, des grand-père pour certains, reprendre avec cohésion et force ces chants du Vélodrome que certains d’entre eux inventèrent un jour. C’était beau, c’était fort. Tout le monde avait la banane, un bon coup dans le nez, j’en ai vu partir du bar avec la bouteille de pastis à la main et le boire pur en route. En tête, la bâche de la Vieille Garde, et une banderole dont j’ai eu le sticker, « Tapie, le boss ». Quoi dire de plus ? Cela disait tout.
Le match ? Il faut l’avouer, c’était pas beau. C’était un match de lourdauds, de bourrins qui joueraient avec les pataugas. Bien sûr que je force le trait. J’ai vu du combat, de l’engagement, de l’organisation, mais personne n’ayant suffisamment de classe pour transcender tout ça. Il y eut cet éclair sur le but de Pipa. Le Stade l’a vu venir dès qu’on a poussé Bouna vers l’avant et qu’il nous a écoutés. Son relais avec Pipa qui va se retrouver à la réception du centre. Et puis baraque !
T’as vu un gardien faire un arrêt ? Non. T’as vu de la prise de risque en 1 contre 1 ? Non. On ne peut que confirmer cette idée que nous manquons de talent et que nous sommes laborieux.
Alors je suis quand même tenté de dire que les joueurs marseillais avaient peut-être beaucoup de pression sur le dos. Elle venait sans doute des dirigeants, particulièrement du président qui s’est empressé d’aller devant les caméras juste après mais qui nous a bien fait rire. Ce qui me pousse à le penser fut mon grand étonnement au coup de sifflet final, de voir des joueurs marseillais s’écrouler littéralement sur eux-mêmes tomber à la renverse, libéré d’un poids que je ne leur soupçonnais pas. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup.
On s’est régalé avec les interventions d’Alvaro. Il y a du Mozer, du Heinze dans son tranchant sans chichi, direct sur l’homme et le ballon, lève-toi de là je m’impose. Benedetto travaille magnifiquement pour l’équipe. Mais on est toujours lents et imprécis au milieu. Payet ne percute pas, ne se montre jamais décisif. Et Amavi… tout le monde sait que ça va pas. Il était pas trop mal parti et puis ce fut la Bérézina. Trois ans qu’on attend un arrière-gauche… ne me dites pas que les dirigeants olympiens sont sérieux.
Au bout du compte, victoire, oui. Contre des Verts qui ne sont pas des foudres de guerre mais qui montrèrent plus d’envie, c’est mon impression, que nous. Il aurait suffi d’une qualité technique à peine supérieure, et les Verts l’emportaient ou nous accrochaient.
Mais avec ce championnat bizarre dans lequel tout le monde bat tout le monde, va savoir ce qu’il peut se passer si les olympiens s’enhardissent en perdant de la peur de mal faire… ?
Je m’arrête là les amis. Sur le simple constat qu’on a pris 3 points dans une ambiance de feu et qu’on a montré de la solidité et de la cohésion. Ce sera tout. Le retour de Thauvin pourrait nous faire du bien.
Et les chants soi-disant homophobes ? Ils sont toujours là, mais on a vite compris en haut lieu qu’arrêter des matchs ne produirait rien… et les techniciens du Canal Football Club n’avaient sans doute pas envie d’y passer la nuit. Quand la télé s’en mêle, les pseudo-combats s’étouffent vite.
Vive le grand Roger Magnusson !
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