Grand aïoooli à tous ceux qui attendaient la 3e victoire consécutive de la saison
J’ai l’impression que ce bienfait n’est pas arrivé depuis longtemps, elle est là, en prolongation du beau soleil qui aura accompagné la journée.
Nous avons eu le plaisir de voir une première mi-temps pleine et tonique de nos olympiens. Il y avait de l’allant, du gros travail à la perte de balle, une balle qui circulait à belle vitesse, trouvant des joueurs lancés, beaucoup de verticalité, on avait pas trop envie de faire les difficiles. Ce n’était pas parfait. Toutes les situations n’étaient pas toutes exploitées comme elles l’auraient dû.
Il y eut d’abord cette volée d’Ocampos qui rasait le montant droit du gardien d’Amiens, puis une frappe d’Amavi qui frisait le montant gauche dans les dix premières minutes, mais on pourrait penser aussi à cette reprise de Germain sur un centre d’Amavi, ou ce ballon rendu inutilement par Lopez à Germain qui se le faisait subtiliser in-extremis. On voyait Germain désolé dire à son partenaire « Max, frappe ! ».
Heureusement qu’il y avait eu ce but de Thauvin qui venait de passer côté gauche sur une belle passe de Lopez (quand je le dis que le minot est fait pour la dernière passe…). Et puis la marque doublée par Balotelli dans un geste de grande classe, dos au but sur un ballon de Mandanda prolongé de la tête par Ocampos, contrôle et frappe croisée en pivôt, du grand art. On atteignait la mi-temps avec beaucoup de satisfactions, mais sans perdre de vue que les amiénois, adversaires modestes, avaient eu deux ou trois situations que des joueurs de meilleur calibre auraient pu valoriser.
La deuxième mi-temps commençait plus laborieusement. On passait près du troisième but sur un bon travail d’Ocampos qui fixait son adversaire avant de frapper fort, un ballon que Germain effleurait malheureusement. Puis, le même Ocampos qui commence à s’enflammer, oubliait, ignorait, j’en sais rien, Balotelli tout seul en embuscade juste derrière.
Le match aurait pu basculer sur l’action amiénoise qui suivait, sur laquelle s’interposait Mandanda fort heureusement.
Balotelli inscrivait le 3e but de la tête sur un ballon prolongé de la tête mais il était logiquement hors-jeu, pour peu que ce soit une tête marseillaise et non amiénoise qui ait touché le ballon. Amavi ensuite frappait la transversale sur une belle frappe de vingt mètres.
Garcia sortait Balo à la 70e pour Gustavo. Le jeu se stéréotypait un peu, mais il fait dire que les acteurs avaient mis beaucoup d’intensité. Puis, une dizaine de minutes plus tard c’est Thauvin qui laissait sa place à Bouna Sarr.
On retombait dans un jeu emmerdant comme c’était le nôtre avant l’arrivée de l’italien à la pointe de l’attaque. De quoi mesurer à quel point il était indispensable de combler ce manque, cette évidence qui nous aura fait défaut tout au long de la première partie de la saison. De quoi aussi relativiser le flot de critiques qui a déferlé sur Garcia ces dernières semaines.
C’est toujours plus facile pour un entraîneur quand il a un tel danger tout en haut de sa composition d’équipe. On aurait souhaité voir les olympiens soigner le goal average mais on en restait là, à 2-0, trois points de plus, trois victoires… de quoi poursuivre le week-end de manière enjouée. C’est beau une équipe qui gagne.
Pourvu que ça dure. Tout le monde a été bon. Bravo à tous. Faut continuer, surtout qu’à partir de maintenant, l’adversité va monter d’un cran.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert