Aïoooli peuple heureux entre deux victoires car il ne doute pas qu’il gagnera dimanche.
À quoi joue le président de l’Olympique de Marseille avec sa communication envers les supporters ? Comment par exemple lui est venue cette idée qu’il ne s’adresserait qu’à une frange d’entre eux, celle qu’il aurait constituée avec un concept dont la création continue de m’étonner : L’OM Neichionn qu’on pourrait tout aussi bien appeler le club des gentils qui payent et qui écoutent sans moufter le président, lequel leur fait l’honneur exclusif de sa parole. Il y a désormais deux catégories de supporters si on fait une lecture basique. Le peuple bruyant, indiscipliné et retors des virages qui a juste le droit d’encourager son équipe, et puis il y a les autres, ceux des tribunes et ceux qui s’acquittent du paiement d’une carte pour une somme non négligeable pour une petite bourse, 50€. Une carte qui ne donne pas seulement le droit à quelques avantages, une entrée à la Commanderie, une visite du Vélodrome, l’accès aux contenus audiovisuels du site officiel, mais procure aux adhérents cette possibilité d’entendre le président.
Alors, s’adressant à ses troupes il a pu leur avouer que oui, le nom du projet de reprise du club tel qu’il fût présenté au moment du rachat par McCourt était bel et bien une couillonnade.
Et bien chers amis, je vous le dis, celle-là vaut son pesant de cacahuètes. Le Champions Project, c’était du bidon. Juste un nom de projet, quoi, faut pas déconner, ne me dites pas que vous aviez vraiment cru qu’on avait racheté ce club pour l’amener très haut, vraiment, vous seriez cons à ce point ? Mais non, je ne me suis pas promené à la Commanderie avec la Coupe d’Europe aux grandes oreilles, et puis une équipe qui gagne comprenez-nous, ça coûte cher, c’est pas évident, il faut regarder la réalité en face, nous n’en avons pas les moyens, et puis un bon mercato, qui sait ce que c’est, moi je ne sais pas. Moi, je veux juste qu’on gagne de l’argent, pour le reste, les victoires, les titres, vous savez que ça passe après…
On va arrêter là. N’allons pas chercher ailleurs ce sentiment d’ambition limitée que nous laisse l’exercice en cours.
La communication qui suivrait l’échec de cette saison, à savoir une nouvelle place sous le podium, est déjà toute trouvée, le président Eyraud l’a testée sur son club des gentils. Je pense que les joueurs l’ont compris aussi et que cela leur pose un problème. Ils ne sont plus vus comme des soldats qu’on affûte pour les grandes conquêtes. Ils seront juste désormais des GO de luxe pour animer le binz. La compète, c’est juste de faire croire qu’on y participe, c’est pour distraire, c’est juste du spectacle, on est là pour faire un truc ensemble, se réunir, on va pas s’emmerder à chercher à gagner autre chose que du blé en attendant qu’un fada très riche accepte de casquer cher pour nous racheter.
C’est bon, nous sommes fixés. Merci président. Ok, on ne gagnera jamais rien. Mais toi t’es un champion.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert