Aïoooli peuple bleu et blanc qui s’interroge sur les idées étranges du président Jacques-Henri Eyraud.
Nous avons d’abord beaucoup ri de sa fascination pour les leds. Il peut apparaître louable de bien éclairer la pelouse mais on doute que l’existant se trouve en-dessous des normes édictées par l’UEFA. Il serait question d’économie d’électricité aussi, pourquoi ne pas en faire, c’est de la bonne gestion, mais ce qui semble intéresser particulièrement le président repose sur la capacité qu’auraient les leds de permettre de beaux jeux de lumières, de créer du spectacle par-dessus le spectacle.
C’est pareil pour la sono. C’est le speaker Dédé Fournel qui avait confié à je ne sais qui que Jakenri ne cessait de lui répéter qu’on allait lui mettre une sono qui le rendrait particulièrement audible. On peut deviner la motivation ici, mieux faire entendre aux Virages les pages publicitaires, passer par-dessus les sonos des groupes, ils apprécieront, je te dis pas le vacarme. Et puis il y a eu cette sortie surréaliste au cours d’un colloque sur le futur où notre cher président s’est plu à faire part de sa vision prospective sur le football.
Nous étions tombés des nues en lisant ses prophéties, ménisques en titane, oreillettes pour les joueurs, modification des règles pour stimuler le spectacle. Mais il n’en est pas resté là. Nous avons eu ensuite la réception à la Commanderie de Jacques Attali pour son ONG Positive Planet, une organisation qui veut travailler pour favoriser l’entreprenariat dans les quartiers. Eyraud va justifier la venue de celui auquel on prête bien plus d’influence qu’il n’en a vraisemblablement eue, lui qui s’est systématiquement tenu près des hommes de pouvoir, par ces propos que j’ai beau relire et que je ne comprends toujours pas, si quelqu’un d’intelligent peut m’expliquer… : « L’OM a une voix qui porte, quand l’OM gagne, les Marseillais sont à l’unisson. A l’inverse, les lendemains de défaite, on ressent les choses physiquement ici. Ce qui n’est pas le cas à Paris. Alors nous ne voulions pas être un objet hors sol.
Nous voulions être un acteur quotidien du terrain qui exerce sa responsabilité sociale. Et la fondation est le véhicule pour le faire ». Des jeunes entrepreneurs dans les quartiers seraient aidés par l’ONG ou par l’OM. Des jeunes issus des quartiers ou bien des jeunes venant s’installer dans les quartiers prendre quatre sous, un peu de conseil, et bonsoir Clara ? Il n’y eut aucune précision dans les compte-rendus. Et puis hier au soir, le président s’est fendu d’un tweet nous annonçant que des jeunes du club de différentes classes d’âge avaient visité le Camp des Milles. Parce que le président le visita il y a quelques mois se promettant d’y amener les jeunes licenciés de l’OM.
Une initiative dont je m’interroge de l’opportunité, même dans la période que nous traversons, parce qu’il ne m’apparaît pas que ce soit la mission d’un club de football de se substituer à l’école pour la formation des esprits. L’esprit sportif, oui. L’esprit tout court, non.
Pourquoi ne pas aller visiter des expos de peinture, les amener à l’Opéra, leur faire faire un atelier cuisine ou science ?
En fait, plus les mois passent, plus j’ai l’impression que JHE s’emmerde dans la gestion du club au quotidien. Qu’il n’a pas totalement compris sa mission. Qu’il ne saisit pas tout à fait quel est son rôle dans la recherche de la performance qui doit l’occuper à chaque minute. Je n’accepte toujours pas la très mauvaise dernière intersaison, ce manque de préparation, ce manque d’engagement dans l’investissement qui aurait dû aboutir à un recrutement plus précoce de Balotelli. Bref, pour moi c’est de plus en plus clair. Eyraud s’emmerde à l’OM.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
