Aïoooli supporters olympiens qui ont failli reprendre du poil de la bête
S’il y a bien des mecs que je n’aimais pas avoir dans mon équipe quand je jouais au foot (oui, j’y jouais dans ma lointaine jeunesse), ce sont ceux qu’il faut traiter d’enculés pour qu’ils se mettent à jouer… vous voyez ce que je veux dire ?
Il y eut beaucoup de surprises dans cette première mi-temps.
La première, côté marseillais, était dans la composition avec le capitaine Dimitri Payet laissé sur le banc de touche, et la titularisation de Kamara derrière ce qui réinstallait Gustavo au milieu. Une première mi-temps engagée avec des fautes viriles côté stéphanois dont au moins une aurait mérité un carton. La deuxième surprise était dans la découverte du niveau d’intensité et d’engagement mis par les Olympiens face à des Verts qui avaient comme intention manifeste de les bouger et profiter de leur mauvaise passe. C’était parfois sur nos cages mais, paradoxalement, Mandanda n’avait rien à faire. La troisième surprise était de voir l’OM prendre l’avantage suite à un centre de Thauvin, c’est tellement rare, quatrième surprise, pour une tête victorieuse de Strootman, cinquième surprise, ouf.
Nous savions que tout pouvait être remis en question sur un détail
Personne de censé n’imaginait sérieusement que parvenir à la mi-temps avec l’avantage au score augurait d’une victoire olympienne. Nous savions que tout pouvait être remis en question sur un détail, une erreur, une saute de concentration. Et la faute vint d’un habitué, Mandanda qui se jetait bêtement dans les pieds de Khazri toujours très malin qui jouait la faute et l’obtenait, l’attaquant tunisien n’était pas hors-jeu au départ de l’action comme l’avait initialement signalé l’arbitre de touche. Se retrouver à égalité alors que la maîtrise était olympienne, en témoignait de très belles phases de possession comme on en avait pas vues depuis longtemps. Thauvin, meilleur marseillais sur le terrain se dépensait sans compter pour mettre le deuxième, il était toujours contrarié au dernier moment, une reprise de volée puissante (trop ?) était passée au-dessus. Il tirait aussi puissamment angle fermé alors qu’Ocampos se trouvait seul au deuxième poteau, repoussé par Ruffier.
On pouvait en vouloir à Ocampos qui avait raté un face-à-face avec Ruffier
La lutte continuait avec âpreté mais l’équipe de Garcia commençait à se couper en deux, les attaques n’étaient plus aussi tranchantes. Les deux équipes voulaient la victoire, mais ce soir, Khazri qui marche sur l’eau cette saison, continuait d’afficher beaucoup de conviction, tellement que se retrouvant en position de tir aux 18 mètres l’international tunisien mettait tout ce qu’il lui restait dans la chaussette droite et trouait le gardien marseillais, lequel avait sauvé son équipe juste avant, Gustavo à la lutte n’a pu empêcher le tir . Il n’y avait plus moyen de revenir. On pouvait en vouloir à Ocampos qui avait raté un face-à-face avec Ruffier avant le second but stéphanois mais à quoi bon ?
Il n’y a donc pas eu de surprise au final. Nous envisagions une défaite, c’est ce qui est arrivé. Les joueurs se sont battus mais ça n’a pas suffi. Un seul joueur en face a fait la différence, un joueur dont nos dirigeants n’ont pas voulu qui tenait à montrer quelque chose. On espère que les joueurs marseillais ne vont pas baisser les bras devant tant d’efforts sans récompense.
Nous souffrons toujours du même mal. Nous n’avons pas d’avant-centre. Il est évident d’un autre côté que l’absence de Payet ne s’est pas du tout fait sentir, l’équipe est ainsi apparue plus cohérente, compacte, volontaire.
Le podium s’éloigne. Nous sommes à huit points avec un match en moins. C’est quasiment fouttu, surtout si Eyraud et McCourt ne sont toujours pas décidés à passer à l’action. Il nous faut toujours un grand « Tataquant ». Et éventuellement un arrière-gauche… et un gardien…
Mais on ose plus rien demander.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert