Grosse désillusion pour les olympiens. Marseille s’incline 3 buts à 2 contre Reims au stade Vélodrome.
Entré en fin de match, André-Pierre Gignac pensait avoir sauvé son équipe en égalisant à la 85e minute (2-2) mais Reims a puni l’OM dans les arrêts de jeu. Absolument seul dans la surface, Oniangue crucifie Mandanda en reprenant de la tête le centre de Krychowiach (91′,3-2).
Cruel pour Marseille? Si l’on se fie uniquement au scénario du match, certainement. Mais cette défaite qui n’a rien d’illogique. Elle surtout en évidence les carences défensives édifiantes de cet OM qui donne le sentiment de pouvoir encaisser un but à chaque possession de balle adverse.
Certes, Marseille a trouvé les ressources morales pour revenir au score en deuxième mi-temps alors qu’ils étaient menés 2 à 0. Mais comment, l’OM peut-il être mené chez lui par Reims, une équipe certainement joueuse, mais qui n’a rien d’une grosse cylindrée.
L’entraineur de l’OM a décidé de miser sur la vitesse et la percussion de Thauvin, Payet et Khalifa, mais dès les premières minutes, le jeu proposé par les olympiens est trop brouillon. Ce qui saute au yeux, et c’est pas nouveau, c’est le déficit athlétiques et le manque d’engagement dans les duels. Cette équipe est incapable d’imposer son rythme et de bousculer son adversaire. L’OM se procurent quelques occasions mais tout manque de conviction, à l’image d’un Payet encore une fois intermittent du spectacle. Valbuena porte trop le ballon et a tendance à ralentir le jeu, quand à Khalifa, on se demande encore comment il peut jouer à l’OM.
C’est un classique, quand on gâche et que l’on est dans une mauvaise spirale, on se fait systématiquement punir par l’adversaire. D’abord un coup franc anodin, et une frappe de Ayité contrée par le mur qui prend Mandanda à contre pied. (35′, 0-1). Puis dans la foulé, Reims double la mise sur un corner joué en retrait et repris sans contrôle par Albaek (38′, 0-2).
Les hommes d’Elie Baup rentrent au vestiaire sous la bronca. Logique. On attendait un OM en mode guerrier et c’est encore une fois une équipe incapable de mettre de l’agressivité et de l’intensité dans son jeu.
En seconde période Reims recule logiquement et laisse le ballon à l’OM qui ne sait pas vraiment quoi en faire. Tout est brouillon et techniquement faible. Il faut un exploit individuel de Thauvin pour redonner de l’espoir. Une belle frappe croisée de l’ancien Bastiais qui trompe Agassa (56′, 1-2). L’OM ne parvient pourtant pas à emballer le match et à faire mal à son adversaire.
La fin du match peu paraitre cruelle mais tout c’est joué en première période. Tant que l’OM ne résoudra pas ses problèmes défensifs, il ne s’en sortira pas. Prendre 3 buts à domicile contre Reims, c’est dire le niveau actuel de cette équipe olympienne qui sombre aujourd’hui dans la crise après avoir enchainé 5 défaites consécutives. Baup, son staff et les dirigeant du club pourront toujours évoquer la faute à pas de chance. Mais le mal est profond et la crise, cette fois, est bien là..