« Comme n’importe quelle personne qui a l’ambition de devenir un très bon entraineur et qui connait le football, c’est normal d’être déçu. J’ai eu cette opportunité, mais elle est passée », a déclaré Fabrizio Ravanelli sur les ondes de RMC hier soir. L’ancien attaquant de l’OM avait appris quelques heures plus tôt qu’il ne serait pas l’entraineur de l’Olympique de Marseille. Pourtant, Fabrizio jouissait d’une côte de popularité énorme auprès des supporters olympiens. Mais son soi-disant manque d’expérience lui aura coûté le poste. Vincent Labrune et José Anigo prouvent encore à quel point le foot français est frileux et se regarde le nombril. Depuis vingt ans ce sont systématiquement les mêmes entraineurs français qui font la tournée des clubs, pour obtenir pour la plupart des résultats médiocres. Mails il parait que nos techniciens sont les meilleurs du monde. Ils ne gagnent rien, mais on continue avec les mêmes vielles recettes…
Il fallait donc pour se rassurer prendre un entraineur terroir, qui a labouré les stades de Ligue 1 pendant toute sa carrière. C’est forcément un gage de réussite… On s’en aperçoit à la lecture du CV de Baup d’ailleurs, qui hormis sont titre de champion de France avec les Girondins en 1999 n’aura pas laissé de grand souvenir à Toulouse, St-Etienne et Nantes. Il n’est pas question de dire d’Elie Baup est un mauvais entraineur, loin de là. Mais ce choix manque juste de panache et d’audace. A l’heure où les supporters sont désabusés, on leur ressert une vielle soupe franchouillarde périmée, adepte du bétonnage et du jeu en contre. Pas de quoi rêver…
L’OM avait l’occasion d’explorer autre chose, découvrir un autre football avec un jeune entraineur étranger charismatique, un ancien de la maison OM, qui a côtoyé les plus grands techniciens et qui aurait apporté un vent nouveau dans notre Ligue bien terne. Il n’a pas d’expérience ? Guardiola au Barca, Blanc à Bordeaux, Deschamps à Monaco, Mancini à la Fiorentina, Montella à la Roma, Conte à la Juventus, Vilas-Boas à Porto sont autant d’exemples qui prouvent que de jeunes entraineurs peuvent réussir.