Après avoir débuté le championnat en réalisant une série quasi-historique de six victoires consécutives, l’OM traverse actuellement une période beaucoup plus compliquée. Marseille a en effet remporté un seul de ses six derniers matches de championnat et en a perdu trois. Comme on pouvait s’y attendre, l’enchainement des matches, avec l’Europa League le jeudi, a usé un effectif olympien trop court pour jouer sur tous les tableaux. «Il ne faut pas se voiler la face, il faudra faire un choix, car ça va devenir de plus en plus difficile, expliquait la semaine dernière Diawara. En jouant tous les trois jours, on voit qu’il y a de plus en plus de blessés. On commence à s’inquiéter.»
Les blessures de Loïc Rémy et surtout d’André-Pierre Gignac, auteur d’un début de saison tonitruant, ont certes pesé lourd. Mais la grosse baisse de régime de certains joueurs également. Notamment celle du duo Cheyrou – Kaboré. Les deux milieux de terrains Olympiens avaient réalisé une très bonne première partie de championnat, en réalisant un gros travail à la récupération, laissant très peu d’espace entre les lignes et jouant vite vers l’avant.
Peut-être usé par l’enchainement des matches, la paire de récupérateur phocéenne est aujourd’hui à la dérive. Le déchet technique dans les relances d’un Benoit Cheyrou sensé faire le lien entre la défense et l’attaque est effrayant. Charles Kaboré commet trop de fautes et tente des passes ou des gestes qu’il ne maitrise pas, mettant ainsi en danger l’équipe. Les deux joueurs n’ont jamais brillé par leur régularité. Mais ils connaissent aujourd’hui un sérieux trou d’air qui pénalise fortement le rendement de l’équipe.
Elie Baup va enfin récupérer Joe Barton, cantonné jusque-là à quelques rencontres de coupe d’Europe. Le milieu de terrain Anglais n’aura guère de mal à gagner sa place au milieu. Il faudra cependant qu’il enchaîne quelques matches pour retrouver le rythme. Cheyrou et Kaboré vont pourvoir souffler et se régénérer. Un peu de concurrence ne fera pas de mal, car jusqu’à présent, peu importe leurs performances, Baup n’avait pas d’autres choix…
