L’Olympique de Marseille a été ridicule dimanche soir face au PSG, lorsqu’à 11 contre 10, les olympiens ont eu peur de prendre le jeu à leur compte et de bousculer leur adversaire pour aller chercher une victoire qui leur tendait pourtant les bras après l’ouverture du score d’André Ayew et l’expulsion de Thiago Motta. L’OM s’est incliné à quatre reprises cette saison, à chaque fois face à des grosses équipes (Monaco, Arsenal, Dortmund et Paris). Pour de nombreux observateurs, cela montre les limites de l’effectif marseillais.
Gignac trop limité
Si le contenu de ces rencontres n’a pas été identiques, l’OM a par exemple été plutôt bon contre Arsenal, le dénominateur commun de toutes ces défaites, outre le manque de cerveau souligné Eric Di Meco, est l’absence d’un attaquant de haut niveau capable peser sur les défenses adverses et surtout de concrétiser les temps forts marseillais. Dans son histoire, Marseille a toujours eu des attaquants de très haut niveau. Force est de constater que les avants-centres de cet OM version 2012-2013 ont rarement été aussi faibles. André-Pierre Gignac ayant réalisé une saison correct l’an passé, les dirigeants olympiens ont souhaité s’appuyer de nouveau sur lui. Si l’attaquant martégal a le cœur olympien, il a malheureusement surtout les pieds carrés. Et cela ne date pas d’aujourd’hui.
Rémy était un vrai buteur
Inutile de s’attarder sur les cas de Jordan Ayew et de Saber Khalifa. Ces deux-la sont des doublures et n’ont absolument pas le niveau pour espérer mieux. Ce constat flagrant, la direction olympienne aurait du le faire en juin. Sacrifié l’hiver dernier au nom de la sacro-sainte comptabilité, Loïc Rémy n’a pas été remplacé. Il aurait du l’être cet été. L’ancien niçois était pourtant une valeur sure. Il continu d’ailleurs d’enchaîner les buts depuis son arrivée en Premier League (6 buts en 14 matchs avec QPR , 5 buts en 5 matchs avec Newcastle).
Si l’OM n’a pas recruté d’attaquant digne de ce nom, ce n’est absolument pas faute de moyens mais bien par choix. En effet, l’OM a dépensé près de 45 millions d’euros sur le marché des transferts estival. Une somme énorme pour ne recruter que de jeunes espoirs français. Un pari sur l’avenir. Un pari tout de même risqué lorsqu’on observe la mentalité et le niveau du football français depuis des années. L’OM a surpayé des joueurs sans la moindre expérience et nous les vend aujourd’hui comme des vedettes. Mais la seule chose qui en fait des vedettes à l’heure actuelle ce n’est certainement pas leur niveau de jeu mais plutôt le prix qu’à payer l’OM pour les avoir.
Thauvin, un choix incompréhensible
Le président de l’OM n’avait qu’une idée en tête cet été: recruter Thauvin. Comme si l’ancien bastiais du haut de sa trentaine de matchs de Ligue 1 était la star internationale dont Marseille ne pouvait se passer. L’OM a donc casqué 15 millions d’euros pour un joueur qui n’a strictement rien prouvé. Le club phocéen a en plus récupéré un joueur à la rue physiquement et physiologiquement perturbé par le battage médiatique autour de son transfert. Un choix d’autant plus étrange que l’OM venait de recruter Dimitri Payet quelques semaine plutôt. les deux joueurs se retrouvent maintenant en concurrence. Et comme Valbuena et André Ayew sont indéboulonnables, ils se partageront le poste toute la saison.
L’OM disposait déjà d’Amalfitano, Kadir et Sougou, tous les trois prêtés pour faire la place à Thauvin alors que les 15 millions d’euros auraient pu être investis sur un avant-centre tel que Darío Cvitanich ou Bafétimi Gomis. On nous dit alors que Marseille n’aurait pas pu assumer son salaire. Mais c’est aussi parce qu’il continue d’assumer celui de Gignac. La double peine.
Alors, peut être que Florian Thauvin explosera dans les mois à venir, il faut l’espérer, mais quoi qu’il en soit, aujourd’hui, l’OM n’a pas d’attaquant. Et c’est une terrible erreur que devra assumer le président de l’OM qui a dirigé lui-même de mercato phocéen, surtout si l’OM n’atteint pas ses objectifs.