L’heure n’est pas encore venu de comparer Gignac « le passé » et Batshuayi l’avenir. A 10 journées de la fin l’OM ne peut se passer d’aucun des deux.
Prévisibles jusqu’au bout de la langue, les dirigeants lyonnais ont débuté le match OM Lyon dès lundi par d’habituelles et prévisibles petites phrases destinées à mettre la pression sur le club marseillais. Il y en a pourtant une qui fait l’unanimité, Lyonnais et Marseillais compris, c’est cette appréciation de Bernard Lacombe, ancien avant centre de l’équipe de France qui considère Michy Batshuayi comme un futur « très très grand joueur ».
Certes, le conseiller d’Aulas n’est pas mécontent d’opposer le belge à André-Pierre Gignac. Mais à franchement parler, il n’est pas vraiment le seul. L’essentiel des commentaires s’appuient sur la comparaison entre l’avenir du club, symbolisé par le jeune belge et le buteur martégal que l’on nomme déjà « le passé ».
Ce temps arrivera sans doute, d’ici deux mois, mais pour l’instant comparaison n’est pas raison.
Oui, Batshuayi a marqué les esprits – et pas que – avec ses deux doublés en trois rencontre. Oui, le jeune belge allie technique et efficacité. Oui sa vivacité correspond parfaitement à ce jeu que Bielsa a tenté d’imposé comme la marque de fabrique olympienne. Oui, encore son efficacité coïncide parfaitement avec ce que l’on souhaite être un renouveau marseillais.
Gignac a aussi retrouvé le sens du but
Mais la question mérite d’être posée : qui de la poule et de l’œuf … Le collectif marseillais puise t-il son renouveau dans la vivacité de Batshuayi ou bien Batsman nourrit-il son efficacité du renouveau collectif marseillais ?
Une partie de la réponse se trouve sans doute dans un autre constat : Gignac a lui aussi retrouvé le chemin des filets lors des deux dernières rencontres. Même en n’étant pas titulaire.
Et avec 16 buts, il reste e très loin le meilleur buteur du club et terminera la saison avec le titre de meilleur buteur français en exercice.
Ses deux entrées contre Caen et à Toulouse ont montré que dans une équipe qui tourne, la puissance et l’expérience de Gignac étaient des atouts primordiaux dans la course serrée à l’Europe.
Autant dire qu’à 10 journées de la fin, c’est certainement plus sur ce que chacun des deux attaquants peut apporter au collectif que Bielsa va devoir s’appuyer.
Michy a grandi au point de mériter autant de temps de jeu que son aîné. Mais pas au point non plus de reléguer définitivement « Dédé » sur le banc. Mais il y a fort à parier qu’ils vont tous les deux disputer les 10 matches qui restent. Et si c’est avec la même efficacité, Aulas aura eu raison de voir en Marseille un favori potentiel…
Après seulement le temps sera venu de se souvenir du « passé » et se tourner vers « l’avenir » !
