Marcelo Bielsa aura attendu le 31 janvier pour que Vincent Labrune lui offre enfin son cadeau de Noël : Lucas Ocampos
Vincent Labrune n’en serait parait-il toujours pas revenu. Lui qui nous annonçait un mercato olympien aussi plat que l’ancéphalogramme de certains chroniqueurs radios, le voilà en train de réaliser l’OPERATION de l’hiver. Et tout cela sans l’avoir voulu… Fortiche, non ? Nous ne l’avons pas inventé, avec la (fausse) candeur qui le caractérise, VLB l’a déclaré dans un quotidien de la presse nationale : « Je pensais que nous étions le dernier club à qui Monaco prêterait Ocampos ». Bien vu, nous avons effectivement été le dernier club à qui Monaco a proposé Ocampos après le renoncement de la Fiorentina. Mais qu’importe, si on en croit le plus médiatique des agents de joueurs, Bruno Satin, rien ne serait trop beau en ce moment à l’OM pour rendre le sourire à Marcelo Bielsa : « Ocampos a été pris par Marseille pour faire plaisir à Bielsa, a-t-il déclaré dans les colonnes du Figaro. Il le voulait depuis longtemps et Labrune lui a fait un cadeau ». On se souvient en effet que le jeune argentin faisait partie de cette fameuse liste de joueurs que Bielsa avait présenté, sans succès, à sa direction.
Il est vrai qu’à l’époque, Monaco ne souhaitait pas se séparer de celui que d’aucuns considèrent comme l’héritier de Cristiano Ronaldo. Oui mais voilà, la troisième saison de l’argentin sur le rocher est plutôt en demi teinte. La concurrence est devenue de plus en plus rude. Si Ocampos peut jouer sur tout le front de l’attaque, difficile de se faire une place au milieu de Berbatov, Ferreira-Carrasco, Dirar, mais aussi Valère Germain et Anthony Martial. Resultat, Ocampos n’aura disputé que 26 matches et marqué trois buts toutes compétitions confondues. Pour le seul championnat de L1, l’ère Jardim n’aura pas été fructueuse pour l’attaquant argentin titularisé sept fois seulement depuis Août dernier.
A partir de là les opinions divergent. Pour les plus optimistes, Ocampos est mort de faim et espère profiter de son arrivée à Marseille pour faire droit à l’héritage sus-nommé.
D autres s’inquiètent de sa capacité à affronter une concurrence trop fournie. Ils sont en désormais neuf attaquants -Gignac, Batshuayi, Payet, Thauvin, Alessandrini, Barrada, Ayew, Omrani, Ocampos -pour trois places Mais pour l’instant, le flanc gauche qui lui semble promis est un vrai boulevard André Ayew est à la CAN, Barrada toujours blessé, Alessandrini encore un peu juste. Sauf surprise, Lucas Ocampos devrait étrenner son nouveau maillot samedi à Rennes.
Encore un choix d’avenir ?
Mais la « saine émulation » ne devrait pas tarder. Or l’OM ne dispute qu’un match par semaine et quand on connaît le conservatisme de Bielsa malheur à celui qui ne s’imposera pas rapidement.
Pour finir de convaincre le coach, Ocampos devra soigner le travail défensif qu’il goute peu.
Bien sûr on peu toujours imaginer qu’avec ce prêt la direction olympienne espère avoir réalisé la première étape d’un choix d’avenir. L’option d’achat qui accompagne son prêt jouerait automatiquement en cas de qualification pour la ligue des champions.
Mais à force de parier sur l’ avenir l’OM va ressembler une classe-biberon. Ocampos vient grossir le club déjà très fourni des moins de 25 ans (13 joueurs si l’on compte le jeune Boutoba), alors qu’il n’y a aujourd’hui que trois trentenaires : Morel, Fanni et Romao. Moins que l’âge, c’est le manque d’expérience au niveau international qui peut poser problème à l’heure de d’entamer une campagne européenne.
Mais ça, c’est déjà presque une autre histoire…
Antonin VIAN
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