Épuisé par l’interminable fin de saison cauchemardesque de leur club, les associations de supporters de l’OM ont, semble-t-il, atteint le point de non retour samedi à Bordeaux. En effet, les supporters présent à Chaban-Delmas ont préféré fuire le stade à la mi-temps plutôt que d’assister une nouvelle débacle des Olympiens.

« Ça servait à quoi de rester ? Le spectacle était pitoyable. On se faisait chambrer, on avait honte ! »  explique-t-on chez les South Winners dans la Provence de Lundi. « Ce n’est plus la grève, c’est la désaffection, la déconfiture complète.Tu peux t’énerver après quelqu’un parce que tu sens que ca va apporter quelque chose, mais là il n’y a pas d’espoir».  lâche Michel Tonini (Yankees) dans les colonnes du quotidien provençal. Pour Christian Cataldo ( Dodger’s), la fracture entre le public et cette équipe de l’OM, incapable de réagir, est totale. « La semaine prochaine, il faudra compter les gens. Le point de rupture a été atteint. Il est temps que cette saison interminable se termine. Cela ne va pas être évident pour la prochaine campagne d’abonnement. »

« Ils font un stade neuf, mais si ça continue comme ça, il sera vide ! S’il n’y a pas une prise de position forte durant la prochaine inter-saison, il n’y aura pas plus de 5000 abonnés. Nous sommes toujours supporters de l’OM, mais pas d’un OM de ce type-là. » conclut Michel Tonini, responsable des Yankees.

Un gros problème d’identification

Récemment, sur les ondes de RMC, Benard Tapie et Roland Courbis évoquaient le problème d’identification entre  les supporters et les joueurs . « pourquoi je voulais toujours des Francescoli, des Waddle ? Parce qu’ils ont la nostalgie Magnusson à Marseille ! Et ça les a marqués pour la vie entière ! Si tu n’as pas le mec dans l’équipe qui te fait du cirque, du spectacle… Quand il y est il y a une identification du public sur l’équipe » expliquait l’ancien président de l’OM. On pense alors aux départs de joueurs comme Niang, Ben Arfa, Lucho et Heinze qui dans des registres différents  permettre ce phénomène d’identification .  Courbis  fait lui aussi ce constat, estimant que cette aspect-là a été trop négligé du  côté de Marseille et « qu’un supporter doit aussi se reconnaitre à travers son équipe. »