Si l’OM a eu du mal à concrétiser ses occasions face à Lorient ce n’est pas la faute à Payet. Unique buteur du match, le meneur de jeu a surtout offert des caviars à ses attaquants qui ont manqué de réalisme. Interrogé dans la Provence sur le niveau de jeu de Dimitri Payet, Philippe Vercruysse ne tarit pas d’éloges :
Payet a d’abord ses qualités, de clairvoyance, de jeu
« Les joueurs comme lui ne courent pas les rues. En France, il n’y en a quasiment pas. Quand on a connu la génération des grands N.10, Platini, Giresse, Genghini ou Touré pour ne rester qu’au niveau international, un Payet est rare aujourd’hui. Mais il faut d’abord les former, ensuite leur permettre de jouer ainsi, de s’exprimer, sans aller tacler à droite et à gauche. Défendre, mais d’abord créer. Payet est-il un vrai numéro 10? Je ne sais pas, mais il joue comme tel, on va le considérer ainsi. Il a pris plus de responsabilités, ce qui n’est jamais facile à Marseille la première année. Il a d’abord ses qualités, de clairvoyance, de jeu; il sait donner la dernière passe, qui est importantissime. Avant, c’était clair, le numéro 10 devait mener le jeu, faire les passes décisives, marquer. Avec tous les systèmes de jeu arrivés sur le marché, on mélange un peu les rôles. Mais certains entraîneurs ont bien compris qu’il fallait avoir aussi des spécialistes. Surtout quand on a un Payet… »