En quelques mois, Marcelo Bielsa a clairement réussi à redonner une âme et transformer le jeu de l’Olympique de Marseille. Il a également raviver la passion chez les supporters qui avaient déserté le stade depuis deux ans. Si les olympiens ont égalé une série historique de 8 victoires consécutives en L1, ils ont échoué lors des deux seuls véritables tests de ce premier tiers du championnat en s’inclinant à Lyon et Paris.
La saison dernière, le bilan de l’OM dans les grands rendez-vous a tout simplement été catastrophique:
– 6 défaites en Ligue des champions
– 3 défaites contre Paris (Coupe et championnat)
– 2 défaites contre Monaco
– 1 défaite contre Lyon.
Marseille n’a pas non plus réussi à battre Lille et Bordeaux, et comptant qu’une seule et unique victoire face à un « gros » du championnat: Lyon à domicile.
Certes, les olympiens ont nettement progressé dans le jeu et auraient peut-être mérité de meilleurs résultats, notamment à Lyon, mais le résultat n’en demeure pas moins identique. Marcelo Bielsa utilise exactement les mêmes joueurs que la saison dernière. Cela démontre-t-il une certaine limite de l’effectif olympien? Si l’on peut parler d’inexpérience du très haut niveau face aux stars internationales du PSG, l’argument ne tient pas lors de l’Olympico face une très jeune équipe de Lyon.
De nombreux joueurs ont nettement progressé sous les ordres de Bielsa cette saison, comme Benjamin Mendy, Giannelli Imbula, ou Brice Dja Djédjé, mais le technicien argentin ne dispose peut-être pas d’un effectif suffisamment qualitatif pour franchir ce dernier palier dans les gros matchs.
Excellents depuis le début de la saison André-Pierre Gignac et Dimitri Payet ont été transparents contre le PSG et l’OL. Auteur de 10 buts, APG est le deuxième et le meilleur buteur du championnat. Son rendement est excellent et réalise un travaille remarquable dans le pressing imposé par Bielsa, mais on attend aussi de lui, comme de Payet, qu’il soit décisif dans les grand matchs.
Même si cela ne se joue parfois à rien, un poteau, une parade, un dernier geste mal ajusté, ce manque d’efficacité dénote peut être aussi un certain manque de qualité des éléments offensifs olympiens. Marseille est la seule équipe a avoir bousculé Paris de cette manière, finissant la rencontre avec une possession de balle supérieure au club francilien. L’OM se procure des occasions, joue, harcèle ses adversaires, mais commet aussi, comme sur le but encaissé au Parc, de grosses erreurs individuelles qui ont couté très cher au club phocéen, pourtant toujours leader du championnat. S’il veut espérer conserver cette place jusqu’en juin prochain, le coach argentin va devoir régler ces défaillances dans les grand rendez-vous.