En convoquant la presse la semaine dernière pour régler ses comptes avec Vincent Labrune, Marcelo Bielsa a lâché une bombe. Comme nous le révélions le 22 aout dernier, le coach argentin avait menacé de démissionner s’il n’obtenait pas les renforts qu’il réclamait depuis le début du mercato. S’il n’a pas (encore) mis sa menace à exécution, affirmant même publiquement qu’il ne comptait pas quitter l’OM, Bielsa a cependant mis un gros coup de pression à son président en se désolidarisant totalement du recrutement estival géré de manière unilatérale pour la direction du club.
L’ancien sélectionneur de l’argentine a même révélé la liste de 10 joueurs qu’il avait proposé. et qui n’ont pas été retenus pas ses dirigeants.
A quoi joue donc Bielsa dans cette affaire? Tout ceci a été minutieusement préparé par l’homme de Rosario. Aucun mot qu’il prononce devant les médias n’est l’objet d’une quelconque improvisation. Lorsqu’il évoque les promesses non tenues de Labrune ou les mensonges de Laboz, il sait pertinemment qu’il va créer un raz de marée. Il sait également que sa côte de popularité à Marseille, lui permet de charger un président dont la tête était réclamée par les supporters il a quelques mois seulement, sans prendre trop de risque.
Les deux hommes auront certainement une discussion lorsque Labrune rentrera de vacances, ce dernier n’ayant pas jugé nécessaire de les interrompre suite à ce coup de tonnerre médiatique. L’homme de confiance de MLD marche sur des œufs avec « El Loco ». Il le sait. S’il affirme réfléchir à une éventuelle sanction, c’est encore une fois avant tout de la communication. S’il n’envisage évidemment pas de virer l’ancien sélectionneur de l’Argentine, il ne risquera encore moins une démission de celui-ci. De sanction, il n’y aura donc point.
S’il décide de rester et de travailler avec l’effectif mis à sa disposition, Biesla aura donc mis une pression énorme sur Labrune. Il prépare également le prochain mercato hivernal. En effet l’OM devra impérativement recruter pour palier le départ de plusieurs internationaux africains durant la CAN. Le message est clair. S’il a obtenu des garanties pour cette période hivernal des transferts, comme nous le révélions il y a quelques jours, l’ancien entraîneur de l’Athlétic Bilbao n’a pas l’intention de se faire berner une seconde fois.
