Quelques heures avant la défaite de l’OM lors du classico, Pape Diouf a enchaîné les sorties médiatiques pour fustiger celui qui avait eu sa peau il y a bientôt trois ans: Vincent Labrune. Après son entretien accordé à La Provence, il en remet donc une couche au micro de l’Équipe TV. Pour l’ancien agent de joueur, Deschamps n’est pas le principal responsable de la faillite sportive et financière du club phocéen.
« Je pense qu’on est plus sévère avec ce qui se passe aujourd’hui qu’avec le bilan de Didier Deschamps. En trois ans il a quand même gagné 5 titres, même si certains sont des titres mineurs, il les a qu’en même gagnés. Il a quand même remporté le championnat et deux coupes de la ligue, donc on peut dire que Deschamps a beaucoup apporté à l’Olympique de Marseille. Les carences que l’équipe connait aujourd’hui ne relève pas du tout de sa responsabilité » (…)
« l’effectif tel qu’il est configuré ne répond pas aux ambitions globales du club, il y a eu de mon point de vue une constitution défectueuse, qui ne répondait pas, même s’il ne le dit pas, à ce que Deschamps attendait lui-même. On a vu cette équipe à certains moments, dans certaines séquences, être très performante mais sur l’ensemble de la saison se montrer défaillante. »
Le conflit Anigo/Deschamps
« Avec moi, il ne se serait jamais passé. Gouverner, gérer un club comme l’olympique de Marseille, c’est prévoir, anticiper. Le président doit arriver à concilier ces caractères là, mettre en place un système de collaboration qui exclu toute impureté dans la relation, qui exclu toute source de conflit. J’y suis bien arrivé quand Gerets est venu, et ce n’est pas un enfant de cœur. Avec Anigo, je ne pense pas qu’un seul jour on est eu à déplorer publiquement des différents entre les deux hommes. Lorsque je suis allé chercher Deschamps on avait envisagé toutes les hypothèses, je lui avait dit comment on allait travailler, avec qui, et comment. Tant est si bien que tout avait été mis en place, et je pense que je n’aurais même pas eu à jouer les arbitres, simplement j’aurais rappelé aux uns et aux autres leurs engagements, leur devoirs et les choses seraient reparties. »
Vincent Labrune
« Il ne suffit pas de s’autoproclamer passionné pour dire tout est OK. A Marseille il faut aussi de temps en temps créer l’événement en tant que président. Il faut savoir aussi être devant. Ne suffisent pas les discours que l’on peut tenir à des journalistes en off pour essayer d’influencer leurs papiers, leur positions, pour essayer d’avoir une bonne presse. A Marseille, quand on est le président il ne faut pas avoir peur d’avoir mauvaise presse. Il ne faut pas avoir peur d’être l’objet d’attaques médiatiques. Il ne faut pas être la pour sa gueule, mais pour un public et des supporters. »