« C’est le petit village Gaulois qui monte attaquer la capitale ». José Anigo a sorti le parachute quelques jours auparavant le Clasico, estimant que l’OM n’avait « rien à perdre » sur ce match et « qu’une défaite à Paris ne serait pas un problème.»
Cette saison, le club phocéen nous sert la même soupe avant chaque grand rendez-vous face à des clubs plus riches. Paris est donc intouchable et l’OM déjà résigné. On a bien compris le message: Une défaite est logique puisque le budget de Paris est 3 fois supérieur à celui de l’OM.
« Ce qu’on prendra à Paris sera du bonus », « peu d’équipes, sur leur tableau de marche, pensent marquer des points sur ce déplacement», explique l’homme à la double casquette. C’est à se demander si José Anigo n’entraine pas Guingamp ou Evian… Mais cette mauvaise com’ cherche surtout à cacher des échecs à répétition dans la politique sportive du club phocéen. Car financièrement, l’OM, n’a rien d’un petit club.
L’argument « 3 fois plus de budget » ne marche que dans un sens
Il faudrait quand même rappeler que le budget de l’OM est de 125 millions d’euros, et que Marseille a dépensé plus de 40 millions d’euros cet été rien qu’en transferts. Le pire, c’est que l’OM se met également dans la peau du « petit » lorsqu’il se déplace à Saint-Étienne. Or, il y a autant d’écart financièrement entre l’OM et le PSG qu’entre l’ASSE et l’OM. Le budget de l’OM (125 M€ ) est en effet presque trois fois supérieur à celui de Saint-Étienne (49M€). Et pourtant, Marseille joue à Geoffroy Guichard comme s’il se déplaçait au Camp Nou. Anigo n’a d’ailleurs pas caché ses intentions de jeu: Bien défendre, pour ensuite espérer marquer un but sur les unes ou deux occasions qui se présenteraient. On entend généralement ce genre de discours chez des relégables. Avec 125 M€ de budget, Marseille a donc autant d’ambition dans le jeu qu’un relégable? Dans ces conditions, inutile de distribuer des salaires de plus de 300 000 euros par mois. A Saint-Étienne, aucun joueur ne touche plus de 100 000 € par mois.
Là où l’entraineur de l’OM n’a pas tort c’est que St-Etienne, sur le terrain, n’a rien à envier à l’OM. Avec un budget quasiment 3 fois inférieur à celui du club phocéen, les verts ont construit une équipe capable de rivaliser avec Marseille, non seulement sur un match, mais sur tout un championnat. Cela démontre à quel point Marseille surpaye les joueurs qu’il recrute. Quand l’OM dépense par exemple 5M€ pour s’offrir les services de Lemina, l’ASSE n’en met que 4 pour Hamouma… Avec 80 000€ brut / mois, Bracigliano aurait l’un des plus gros salaires des verts (Voir la grille des salaires des joueurs marseillais, saison 2013/2014).
Le club phocéen ne cesse de se mettre dans la peau du tout petit qui n’a pas suffisamment d’argent pour rivaliser avec les gros. Ce fut d’abord le cas lors des matchs allers contre Monaco et Paris puis tout au long de la ligue des champions. On connait le résultat de cette stratégie de communication: Un désastre. Marseille a été tout simplement ridicule s’inclinant systématiquement. 8 défaites en autant de match contre des clubs plus riches. Si l’OM est incapable de se transcender en tenant un tel discours, il serait peut-être temps d’en changer.