L’OM est en crise, l’entraîneur éjecté, c’est José Anigo qui reprend les rênes de l’équipe. Comme souvent dans le football c’est le coach qui trinque pour des erreurs collectives. Mais la stratégie du club est clairement en cause, tout comme le comportement et l’état d’esprit des joueurs.
Engager des jeunes, c’est bien, mais il faut savoir aussi s’y prendre
Dans un entretien accordé à la Provence, Pape Diouf critique ouvertement le recrutement estival de l’OM réalisé par Vincent Labrune : « Le limoger, c’est, quelque part, en faire le seul responsable d’une situation qui n’est pas reluisante… Mais dans cette affaire, les responsabilités ne sont pas simplement de son fait. À commencer par un recrutement qui n’était peut-être pas forcément cohérent. Énoncer qu’on va engager des jeunes joueurs dans l’idée de préparer l’avenir, c’est bien, mais il faut savoir aussi s’y prendre… Ce n’est pas en enrôlant des espoirs, à prix parfois très forts, de manière isolée, qu’on constitue une équipe qui a une âme et un état d’esprit. » L’ancien président de l’OM touche du doigt un problème récurrent depuis plusieurs années avec les jeunes joueurs français. L’OM a donc misé sur une jeunesse peu respectueuse des exigences du haut niveau, un recadrage va donc s’imposer.
La passion n’est plus tout à fait ce qu’elle était dans le stade
Pape Diouf évoque aussi la clémence du public marseillais qui se montre bien plus patient qu’avant : « A l’OM, actuellement, je ne vois pas trop ce qui peut fragiliser les dirigeants… J’en ai connu qui l’ont été pour bien moins que ce qui s’est passé depuis quelques années. Aujourd’hui, on est dans une espèce de « No man’s land » de tranquillité. Arrive ce qui arrive… On sent bien que la passion n’est plus tout à fait ce qu’elle était dans le stade. »