L’Olympique de Marseille s’est lourdement incliné hier à Dortmund. 3 à 0. L’addition est salée. Elle aurait pu l’être d’avantage tant les allemands ont été supérieurs à tous les niveaux. Sur chaque possession, chaque contre on les sentait capables d’aller au bout. Les olympiens, eux, n’ont même pas réussi à s’approcher de la surface adverse. Difficile dans ces conditions d’inquiéter un adversaire qui lui ne fait pas semblant.
Les olympiens étaient encore au Moustoir
Si les hommes Jurgen Klopp étaient largement favoris, ils ne s’attendaient peut être pas à vivre une soirée aussi tranquille. Le problème c’est qu’ils étaient les seuls hier à disputer un match de ligue des champions. Les olympiens étaient encore au Moustoir, dans un rythme de match de milieu de tableau de Ligue 1. Les passes approximatives, au ralentit et à contre temps, ça passe face à Lorient, en Ligue des champions, tu passes pour un con.
La logique est certes respectée, personne ne s’attendait à ce que Marseille batte le vice-champion d’Europe sur sa pelouse, l’écart entre le deux équipes est trop grand. Mais l’OM n’a pas le droit de rentrer sur le terrain avec si peu de d’envie d’en découdre, de hargne, de caractère, de « corones »…
L’excuse de la jeunesse
Marseille a accepté sa défaite sans même se battre, se faisant rentrer dedans sans réagir. L’excuse de la jeunesse? Hier seul Imbula et Mendy étaient titularisé d’entrée. Baup faisait remarquer après le match qu’il avait fini la rencontre « avec que des jeunes » mais il ne tenait qu’à lui de faire des changements conquérants. Faire entrer un milieu défensif (Lemina) à la place d’un attaquant quand on est mené 2-0 n’était peut-être pas l’idée du siècle.
La jeunesse, le manque d’expérience, tout cela peut aussi être compensé par un engagement total, de l’agressivité dans les duels, une intelligence de jeu, ou tout simplement par… du talent, du vrai, du constant, pas celui que l’on que l’on croit déceler par intermittence chez certains. Hormis une percée fulgurante, Imbula n’a pas existé durant cette rencontre. On ne peut pas tout mettre sur l’inexpérience ou la jeunesse. Quand Marco Verratti arrive à Paris, il débarque aussi de Ligue 2 (italienne), ces deux joueurs ont le même age, pourtant, il y a monde entre les deux. Le milieu de terrain italien a tout de suite montré qu’il avait le niveau de Ligue des champions sans aucun temps adaptation. On notera également que si Verrati est un joueur doué techniquement, il est aussi un charognard sur le terrain. Imbula lui, ne commet jamais la moindre faute. Il faut pourtant savoir se salir les mains de temps en temps, faire le sale travail pour montrer à l’adversaire qu’on n’est pas simplement venu pour écouter l’hymne de la « Champions League » et échanger le maillot à la fin du match.
C’est donc aussi un problème de mentalité. La nonchalance, le manque d’implication et de tranchant dont ont fait preuve les marseillais est inacceptable à ce niveau. La ligue des Champions est une compétition qui ne tolère pas ce genre d’absences. L’OM peut perdre face à des équipes plus forte mais les joueurs doivent le faire les armes à la main.
