Il est loin le temps où Vincent Labrune se définissait comme un président à l’Anglaise, en retrait de l’effervescence médiatique qui entoure l’OM. L’expert en com’, qui manœuvrait en « Off » avec les journalistes, a enfin décidé d’endosser son costume de Patron et s’est jeté dans l’arène cet été gérer lui-même le mercato olympien.
Labrune a donc pris les choses en main, appelle directement les présidents de club pour négocier ou les interpelle dans les médias pour leur mettre un coup de pression lorsque la voie classique est bouchée. Au point d’irriter plusieurs de ses homologues. Michel Seydou a ainsi été le premier à le tacler sévèrement: « Les manœuvres désespérées du président de l’OM n’ont pour seule finalité que de déstabiliser un joueur, lui faisant croire que les contrats et les engagements ne signifient rien. Ces basses manipulations et ces méthodes d’un autre temps n’ont pour seule conséquence de ternir l’image de son club, et plus généralement celle du football. »
Puis c’est Jean-Michel Aulas qui s’est agacé de ses méthodes concernant Bafétimi Gomis. « Nous nous sommes vus avec Vincent le 2 Aout et je lui est demandé de cesser ses manœuvres. Mais l’OM a continué et c’est une fois vérifié qu’ils ne voulaient pas investir les montants réclamés que j’ai déposé une demande d’explication à la commission juridique de la ligue », a déclaré boss de l’OL dans les colonnes du Journal du dimanche.
Mais, fini le temps du « off » et des publi-communiqués. Labrune répond désormais aux attaques visage découvert: « Comme je l’ai dit à Jean-Michel Aulas, je ne vais quand même pas me tirer une balle dans la tête parce que des joueurs sont intéressés par le challenge sportif marseillais. Notre stratégie est la bonne. (…) Nous étions déjà le club préféré des français, nous sommes aussi devenu celui des joueurs », réplique-t-il dans le JDD comme au bon vieux temps des joutes verbales entre Diouf et Aulas. Un style certainement plus conforme à ce que doit être un président de l’Olympique de Marseille.