Sans être exceptionnel, André-Pierre Gignac réalise enfin une saison correcte avec l’Olympique de Marseille. La blessure puis le départ de Rémy et l’absence de concurrence, lui ont permis de s’installer durablement en tant que titulaire à la pointe de l’attaque olympienne. Après deux saisons blanches, il a donc enfin retrouvé, toute proportion gardée, une certaine efficacité. Suffisante en tout cas pour que le journal l’Équipe dresse un portrait à tomber pas à la renverse, à la gloire du marseillais.
« Il a vécu des moments extrêmement difficiles, mais peu de gens s’en rendent compte. on prend toujours le prétexte de son contrat, qui a surtout été une source de pression pour lui, on oubli qu’il a surtout été longtemps blessé, estime Benoit Cheyrou dans les colonnes du quotidien sportif. La vérité c’est que les critiques l’on fait souffrir. Lui, mais aussi sa famille. Dédé avait très envie qu’elle entende autre chose à son sujet »
Et, contrat mis à part, comment de ne pas être critiqué lorsque l’on inscrit 9 buts en deux saisons (2010-2011, 2011-2012).
« C’est à chaque fois qu’on n’a plus voulu de lui qu’il a réussi ses meilleurs saisons (…) A Toulouse, on l’insultait, on lui demandait de partir au bout d’une saison. Résultat, il fini meilleur buteur et intègre l’équipe de France? » explique le toulousain Étienne Didot.
Mais Gignac aurait-il eu sa chance si Rémy n’avait pas été blessé en début de saison? Pas sur… Il convient par ailleurs de relativiser en notant simplement qu’il n’a inscrit pour l’heure que 11 buts (ce qui est loin être extraordinaire puisque même le bastiais Anthony Modeste a fait aussi bien). On notera également que c ‘est seulement la seconde fois que Gignac dépasse un total de 10 buts en championnat au cours d’une saison. On ne peut donc décemment pas parler ici d’un grand attaquant.
Une chose que l’on ne pourra en tout cas jamais enlever à Gignac est son amour sincère pour l’Olympique de Marseille. C’est quelque chose de suffisamment rare dans ce milieu pour être souligné.