À quatre journées de la fin du championnat, l’Olympique de Marseille a décidé de modifier son programme de préparation. Sous l’impulsion de son entraîneur Roberto De Zerbi, le club phocéen quitte son centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus à partir de ce mardi pour effectuer une mise au vert prolongée en Italie.
Cette décision a été prise en accord avec la direction du club. Le but est clair : optimiser la concentration et la cohésion du groupe avant les matchs décisifs de cette fin de saison. L’OM affrontera successivement Brest, Lille, Le Havre et Rennes, avec pour objectif d’accrocher une place qualificative en Ligue des champions.
Une délocalisation stratégique (au moins 2 semaines) avant la dernière ligne droite
Le séjour va se faire dans la région de Rome, où Roberto De Zerbi conserve des attaches fortes. Les joueurs resteront en Italie au moins deux semaines. Des allers-retours en France seront organisés pour les rencontres officielles. Un point sera fait après le déplacement à Lille pour décider de la suite.
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De Zerbi : “Il n’y a pas de punition, juste une manière de se retrouver”
Cette mise au vert est avant tout pensée comme un temps de recentrage collectif. En conférence de presse, l’entraîneur italien a clarifié ses intentions : “Avec le club, on a décidé de tout faire pour atteindre notre objectif. Il n’y a pas de punition, c’est juste une manière de se retrouver. À quatre matchs de la fin, la seule chose qu’on peut vraiment améliorer, c’est la plus importante : l’état d’esprit.”
“Et avec Pablo Longoria et Medhi Benatia, on a décidé de passer quelques semaines ensemble. Le club a tout organisé et nous a offert cette possibilité. Les joueurs ont accepté. Bien sûr, beaucoup ont une famille, mais j’ai demandé qu’on consacre un mois de notre vie à ça. Ce n’est pas obligation, ce n’est pas quelque chose d’imposé par l’entraîneur italien.”
Un « ritiro » à l’italienne pour préparer Brest
Selon l’Equipe, cette mise au vert s’inscrit dans une logique de rupture avec la routine habituelle. Après deux jours de repos accordés à la suite de la large victoire contre Montpellier (5-1) samedi, les joueurs ont retrouvé la Commanderie ce mardi matin pour une séance classique. Mais au lieu de rentrer chez eux, ils s’envolent dans l’après-midi pour Rome, où ils passeront la semaine dans un hôtel situé au nord de la capitale italienne. L’entraînement se poursuivra dans des installations situées à une trentaine de minutes du centre-ville. Cette délocalisation est une adaptation du « ritiro », une tradition bien connue en Italie, que Roberto De Zerbi a voulu importer à Marseille.
🔵 Quand se terminera la nouvelle mise au vert du groupe, qui arrivera à Rome ce mardi?⏳
L’hypothèse d’une mise au vert jusqu’à la dernière journée face à Rennes est toujours sur la table et est souhaitée par De Zerbi, mais un point sera fait après les deux prochains matches.… pic.twitter.com/1AFoW4q2Pj
— INFO.OM_13 (@infoom_13) April 21, 2025
Un coût d’1M€ ?
Après un stage de cohésion réussi à Mallemort en novembre, cette nouvelle initiative vise un objectif clair : “se mettre dans les meilleures conditions pour atteindre l’objectif”, explique-t-on en interne. Aucun entraînement commando n’est prévu, mais une organisation millimétrée : une délégation d’une cinquantaine de personnes a été mobilisée, incluant les cadres dirigeants Pablo Longoria et Medhi Benatia, ainsi que tout le staff médical. Même les blessés font partie du voyage, notamment Leonardo Balerdi, le capitaine, en phase de reprise après une blessure au genou. Il pourrait faire son retour dès dimanche contre Brest, une rencontre décisive pour la course à la Ligue des champions. Le retour à Marseille est prévu samedi après un dernier entraînement, avant de reprendre le chemin de Rome si la dynamique est jugée positive. Cette opération pourrait coûter jusqu’à un million d’euros, mais le club estime que l’enjeu européen en justifie le prix.
Cette initiative vise à offrir aux joueurs un environnement plus serein, loin de la pression quotidienne de la Commanderie, jugée parfois pesante. En misant sur la cohésion et la solidarité, De Zerbi espère fédérer son groupe autour de l’objectif européen.