Au lendemain de la défaite contre le Paris St Germain, Jordan Ayew fait encore parler de lui. Tous les médias sans exception lui tombent dessus pour avoir commis l’horrible crime d’avoir décoiffé David Beckham dans un contact certes rugueux, mais qui ne mérite en aucun cas ce lynchage médiatique dont il fait l’objet. « Dans ce genre de match, il y a toujours beaucoup de tension. Les deux équipes veulent naturellement gagner le match donc ce qu’il s’est passé avec Jordan Ayew sont des choses qui arrivent parfois sur un terrain », a eu l’intelligence de déclarer l’international anglais en zone mixte d’après match. Car lorsqu’il évoluait en Première League, des tampons comme celui-ci, Beckham en prenait tous les week-end. C’est sur qu’à 37 ans ça pique un peu plus, mais il n’est pas uniquement venu en L1 pour vendre des maillots parait-il. Le cirque médiatique autour de Beckham devient insupportable. On en bouffe toute la journée, matin, midi et soir. Les journalistes sportifs se sont transformés en midinette hystérique.
Lorsque le jeune Ghanéen se fait expulser en moins de 2 minutes contre Evian TG, nous étions les premiers à dénoncer le comportement inacceptable du joueur. Mais sur ce coup-là que lui reproche t-on exactement? Le foot est un sport de contacts, non? Des contacts comme celui-là, avec un peu de provocation à la clé, OK, on en voit à chaque match. Jordan est simplement victime de sa mauvaise image amplifiée par la sphère médiatique qui a décidé quoi qu’il arrive d’en faire « un bad boy ».
Le malheureux a peut-être également pris au pied de la lettre les propos d’Eric Di Meco quelque jours avant le classico sur les ondes de RMC: « Si demain j’ai la chance de rajeunir de 20 an et que je joue contre Paris avec Beckham en face, mais le premier ballon qu’il touche, il lui manque genou, il lui manque un bout… »
Une chose est sûre, si les autres olympiens avaient mis autant d’agressivité de Jordan Ayew peut être qu’ils auraient été moins ridules mercredi soir.