Dans un contexte de tension entre la LFP et DAZN France, Brice Daumin a expliqué la stratégie de sa société face aux difficultés liées au piratage et à une coopération insuffisante des clubs dans la valorisation du produit Ligue 1.
Brice Daumin, patron de DAZN France, a pris position dans des colonnes publiées par l’AFP et le Figaro. Ce bras de fer opposant la LFP à DAZN – qui détient huit matchs sur neuf chaque journée – illustre les enjeux majeurs du football français.
Face à un différend sur le paiement d’une échéance financière de 70 millions d’euros, dont 35 millions auraient dû être versés en février, DAZN met en avant des conditions d’exploitation difficiles, notamment liées au piratage et au manque de coopération de certains clubs pour valoriser le produit Ligue 1. En effet, Brice Daumin explique : « Mi-décembre, nous sommes allés voir la LFP avec un plan d’action pour mieux protéger notre exclusivité, lutter contre le piratage et rendre le produit Ligue 1 beaucoup plus attractif. » N’ayant obtenu aucune réponse, la plateforme britannique a versé la moitié du montant dû, plaçant l’autre moitié sous séquestre pour provoquer un électrochoc.
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DAZN veut créer un électrochoc
« Depuis 2019, on vit une situation compliquée avec nos diffuseurs. »
Vincent Labrune s’est exprimé à notre micro après le conseil d’administration au siège de la LFP. #EDG pic.twitter.com/GBM0e8Dlmc
— L’ÉQUIPE de Greg (@lequipedegreg) February 12, 2025
Le dirigeant de DAZN n’a pas mâché ses mots dans le Figaro, ajoutant : « Nous avons été un peu surpris de la manière dont le plus gros diffuseur de la Ligue 1 est traité, car on ne résout jamais rien devant un tribunal. » Selon lui, l’absence de dialogue, malgré plusieurs relances, démontre une communication déficiente de la part de la LFP. Ce différend met également en lumière le problème récurrent du piratage : alors que l’Arcom peine à bloquer suffisamment de liens, d’autres pays européens affichent des résultats impressionnants sur une période bien plus courte. « L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, ne travaille pas les week-ends. En Angleterre, on est capable de bloquer 10.000 liens en deux jours, en Italie, c’est 18.000. Et l’Arcom, c’est 5000 par an »
DAZN dénonce le manque de mesures face au piratage !
Malgré un nombre d’abonnés inférieur aux espérances initiales, Brice Daumin rassure en affirmant : « Nous n’avons aucune intention de partir. » Pour DAZN, s’engager sur le long terme en France reste essentiel, surtout compte tenu de la clause de résiliation pouvant être activée si certains objectifs ne sont pas atteints. Ce litige souligne ainsi l’impératif d’une collaboration renforcée entre diffuseurs et instances sportives pour assurer l’avenir du football en France.