Le parquet national financier (PNF) a intensifié son enquête ce mardi matin en procédant à une perquisition à la LFP (Ligue de Football Professionnel). Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une investigation ouverte suite à une plainte déposée par l’association anticorruption « AC !! ». L’enquête porte sur les conditions de l’accord conclu entre la LFP et le fonds d’investissement CVC, qui a acquis 13 % du capital de la Ligue en échange d’un apport financier de 1,5 milliard d’euros.
Ouverte en juillet 2024, l’enquête vise plusieurs infractions graves : détournement de fonds publics, corruption active et passive, et prise illégale d’intérêts. Selon l’Equipe, les autorités judiciaires ont confié cette affaire à la Section de recherche de Paris de la gendarmerie, qui mène actuellement des perquisitions à différents endroits clés, dont le domicile de Vincent Labrune, le président de la LFP, à Saint-Rémy-de-Provence, et les bureaux du fonds CVC.
🚨 Escándalo en Francia: registran la casa del presidente de la liga
🇫🇷 Según adelantó L’Équipe, el domicilio de Vincent Labrune fue objeto de registro este martes, además de la sede de la liga, por el acuerdo con CVC.
✍️ @AndiOnrubia https://t.co/NuIRtcvdgH— Diario AS (@diarioas) November 5, 2024
L’enveloppe de 37,5 millions d’euros au cœur de l’affaire
Un des principaux points d’achoppement de l’enquête concerne la gestion d’une enveloppe de 37,5 millions d’euros allouée aux négociations. Cette somme devait récompenser les banques, les avocats, et certains dirigeants de la LFP. 12 millions d’euros ont été attribués aux banques ayant conseillé la Ligue, tandis que 5 millions d’euros ont été alloués aux honoraires des avocats. En outre, Vincent Labrune et d’autres dirigeants ont perçu une part importante de primes, totalisant 8,5 millions d’euros. Les enquêteurs cherchent à comprendre les circonstances exactes de cette distribution et la décision des bonus.
Le rapport du Sénat sur les fonds d’investissement dans le football français avait déjà pointé plusieurs zones d’ombre, notamment concernant l’augmentation salariale de Vincent Labrune. Actuellement, Christophe Ingrain, l’avocat de la LFP, refuse de commenter cette affaire.