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Édito : Le Football à la chaîne, la passion proche de l’épuisement

Par Nicolas Filhol - Publié le - Mis à jour le
Pelouse Vélodrome - crédit footballclubdemarseille.fr

Dans un monde où le football est devenu une marchandise à consommer sans modération, il est temps de s’interroger sur l’impact de cette surenchère de matches sur le corps et l’esprit des joueurs. Chaque week-end, les stades se remplissent, les télés s’allument et les passionnés se pressent devant leurs écrans. Mais derrière cet engouement, une réalité plus sombre se dessine : celle d’un football qui s’accélère, au risque de perdre son âme.

 

Prenons l’exemple des internationaux, comme Balerdi et Rulli de l’OM, qui cumulent les heures de vol entre des déplacements en Amérique du Sud et des matches en France. Ces voyages incessants, souvent sous-estimés, viennent s’ajouter à une charge de travail déjà considérable. Dans ce contexte, les blessures deviennent inévitables. C’est le cas de Carboni touché au genou, qui en est un triste exemple. Dans un sport où la performance est mise sur un piédestal, ces corps fatigués ne peuvent plus répondre aux exigences démesurées qui leur sont imposées.

Le football, autrefois art du mouvement et de la stratégie, semble se transformer en une machine à produire du spectacle. Les chaînes de télévision, désireuses de remplir des grilles horaires toujours plus chargées, diffusent des matches à un rythme effréné. Ce qui était une célébration est devenu une routine, créant une lassitude palpable chez les spectateurs. Ce trop-plein, ce continuum de rencontres, engendre un écœurement qui menace l’essence même de notre passion. Chaque match, une promesse ; chaque promesse, un risque de déception.

 

Ce qui était une célébration est devenu une routine

 

Il est urgent de repenser le modèle économique qui régit le football professionnel. Les calendriers surchargés, la pression incessante sur les joueurs, tout cela doit être mis en question. Car au-delà des chiffres d’audience et des droits de diffusion, il y a la santé des athlètes, leur bien-être, et surtout, le plaisir que nous devrions ressentir en regardant notre sport favori. Si le football continue à sacrifier ses acteurs sur l’autel du profit, il risque de perdre non seulement ceux qui le pratiquent, mais aussi ceux qui l’aiment.

En somme, face à cette profusion de matches, il est temps de choisir. Choisir de préserver l’intégrité des joueurs et la magie du jeu. Choisir de donner au football le temps et l’espace nécessaires pour qu’il demeure, avant tout, un plaisir partagé. Le défi est immense, mais il est essentiel. Car le véritable football mérite mieux qu’une simple consommation à outrance.

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