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OM – L’analyse de But Football Club : Droit au rêve

Par La Redaction FCM - Mis à jour le - Publié le
Roberto De Zerbi entraineur de l'OM
Roberto De Zerbi entraineur de l'OM
Roberto De Zerbi entraineur de l'OM
Chaque mois, vous retrouverez l’actualité foot décryptée par le site Butfootballclub. Première chronique sur l’espoir que suscite Roberto De Zerbi pour cette nouvelle saison… Des stars, du jeu, des buts, des points et un anniversaire grandiose : l’été de l’OM a été réussi au-delà de toute espérance et il n’y a aucune raison que ça ne continue pas ainsi.
Avouons-le, nous étions très peu à croire à une telle résurrection de l’OM. Ou plutôt, ils étaient très peu à y croire… Parce que votre humble serviteur était dans les tribunes de Delaune le 15 mai et l’infâme bouillie servie par les Olympiens ce soir-là (défaite 0-1) laissait à penser que la reconstruction de l’effectif prendrait plus d’un été. Le mal semblait trop profond avec ces joueurs sans envie, sans énergie, sans idée et cette direction qui s’était plantée dans les grandes largeurs à l’été 2023. Oui, je le confesse, j’ai douté de Pablo Longoria, en qui j’ai pourtant une foi incroyable. Mais son intersaison avec Iliman Ndiaye, Ismaïla Sarr, Renan Lodi, Geoffrey Kondogbia et Joaquin Correa, qui suivaient Vitinha et son presque record d’indemnité de transfert, ça faisait beaucoup. Trop. Mauvais recrutement de joueurs, mauvais choix d’entraîneur (Marcelino, Gattuso), il y avait de quoi douter, non ?
Et puis, magie du football dans lequel, on le sait, « tout va très vite », les deux prestidigitateurs Longoria et Benatia ont réussi à apurer l’effectif en vendant les invendables (merci aux dirigeants du Genoa et d’Everton de ne pas se renseigner avant de signer des chèques !) et à recruter du très lourd. Cerise sur le gâteau, alors que leur plan A pour le poste d’entraîneur (Paulo Fonseca) préférait signer à l’AC Milan, où il n’aurait plus que trois matches pour sauver sa tête, ils sont parvenus à recruter encore mieux avec Roberto De Zerbi. OK, les supporters ont joué un grand rôle dans l’arrivée de l’Italien, qui a expliqué que l’ambiance du Vélodrome le fascinait. Mais on est droit de penser que s’il y avait eu des tocards à la direction (qui a dit Jacques-Henri Eyraud ?!?), RDZ se serait contenté des loges du stade pour assister à un match en toute décontraction plutôt que de s’assoir sur le banc.

Un mercato proche de la perfection

L’intersaison 2024 a démarré de la meilleure des façons avec des ventes très prometteuses et des arrivées qui ont fait rêver. Roberto De Zerbi a signé le 29 juin, Ismaël Koné et Lilian Brassier le 3 juillet, Mason Greenwood quinze jours plus tard et Pierre-Emile Hojbjerg dans la foulée. Un mois après l’ouverture du mercato, l’OM tenait l’un des meilleurs entraîneurs de la planète et une nouvelle colonne vertébrale faite de talent et de mental, surtout si on y ajoute la prolongation de Leonardo Balerdi. Car oui, Longoria et Benatia ont tiré les enseignements de la saison passée, où la plupart des joueurs étaient des agneaux ayant rapidement vu le Vélodrome comme un abattoir plutôt que comme un joli pré. Cette fois, hormis quelques paris à la Carboni, toutes les recrues sont blindées mentalement, prêtes à partir au combat à chaque match et assumer le fait de porter le maillot blanc.
Et comme si toutes ses promesses ne suffisaient pas, elles ont été transformées en actes lors des trois premières journées. Rien qu’à Brest (5-1) pour l’ouverture, on a vu plus de mouvements et d’actions construites que sur l’ensemble de la saison dernière. On a également vu plus d’esprit combattif, quand les Bretons ont tenté de revenir après leur entame catastrophique. On a vu plus de talent pour faire la différence individuellement, notamment avec un Geronimo Rulli qui a arrêté le premier pénalty d’un gardien de l’OM depuis Pelé en 2017… On s’est tous extasiés devant cet exploit alors qu’on aurait dû souligner la honte d’avoir attendu autant de temps pour que cela se produise. Le plus grand club de France peut-il se permettre d’avoir des portiers aussi peu décisifs dans l’exercice ? Surtout quand l’un d’entre eux est considéré comme une légende ?

Quand l’efficacité est là, l’OM roule sur ses adversaires

Dans cette entame de saison, la seule ombre au tableau a été le nul contre Reims (2-2) à domicile. On a tous repensé aux saisons avec Sampaoli et Tudor, où l’OM était plus à l’aise à l’extérieur car les blocs défensifs adverses y étaient moins compacts. Mais je ne suis pas certain que ce soit la même chose. Si Elye Wahi avait été ce soir-là dans un mauvais jour, il aurait mis un doublé en première période. Dans un bon, c’était quadruplé. Là, il s’est déchiré et on a dû se contenter d’un nul, à cause aussi d’un blackout improbable en début de seconde période. De Zerbi a déclaré ne pas avoir compris ce qui s’était passé mais on peut compter sur lui pour faire en sorte que ça ne se reproduise plus. Après cette déception rémoise, une fois n’est pas coutume, j’étais en accord total avec Pierre Ménès. Selon lui, le jour où l’OM est efficace, comme à Brest, ou à moitié efficace, comme à Toulouse (3-1), il roule sur la L1. Le jour où il ne l’est pas, il s’expose aux contres adverses car il y a un déséquilibre dans cette équipe qui penche vers l’avant. Tout le travail de RDZ dans les prochaines semaines résidera à ce niveau : faire en sorte que l’OM soit tout le temps équilibré et que ses attaquants soient efficaces.
L’optimisme doit être de mise car la plupart des titulaires d’aujourd’hui ne se connaissaient pas il y a deux mois et ne connaissaient pas leur entraîneur. A mesure que chacun va apprendre à se connaître, la machine va être de plus en plus huilée. Et comme il n’y a pas de Coupe d’Europe pour vider la batterie d’énergie, on peut voir la vie en rose. En tout cas, c’est mon cas. Pour tout vous dire, je pense même qu’il y a moyen d’aller chercher le doublé ! Parce que c’est dans notre nature à nous, supporters de l’OM, de nous enflammer (avant la douche automnale ou hivernale dans 90% des cas…). Mais aussi parce que je crois en l’histoire qui se répète et que la dernière fois que l’OM a joué une saison sans Europe mais en sortant d’une demie de compétition continentale, c’était en 1988-89 et vous savez comment ça s’est terminé. Et enfin, je suis tellement frustré de titres que je prends n’importe quel signe qui passe et je m’y accroche jusqu’à ce que mathématiquement, ce soit mort !

Un 125e anniversaire fêté plus dignement que le centenaire ?

En plus de toutes ces raisons qui ne tiennent qu’à l’OM, il y a aussi le fait que la concurrence soit prenable cette saison. L’infâme QSG n’a plus de stars pour lui faire gagner des matches même quand il est dominé. Il continue à s’offrir des joueurs pour l’équivalent d’un budget de petit club de L1 grâce au dopage financier mais hormis un Barcola qui marche sur l’eau en ce début de saison, le reste semble tout à fait prenable et en tout cas susceptible de baisser pavillon, surtout quand la Champions League aura repris. L’AS Monaco, le RC Lens et Lille seront des adversaires costauds mais je ne les vois pas faire preuve de continuité dans la performance. Quant à l’OL, je dis depuis la fin de saison dernière que Pierre Sage n’est qu’un mirage et qu’il ne passera pas l’hiver. J’espère en tout cas que Sampaoli, qui a assisté au match des Gones contre Strasbourg (4-3), n’y signera pas. Il avait juré de ne pas entraîner un autre club français, on verra ce que vaut sa parole (j’ai hélas déjà ma petite idée…).
Devant tant de signes positifs, réels ou fictifs, qui n’a pas envie de monter dans le train OM, qui ne devra s’arrêter que le 25 mai à Saint-Denis après une 11e victoire en Coupe de France, 35 ans après la dernière ? L’an passé, dès la fin août, nous avions compris que nous n’irions pas loin avec notre équipe. En 2022-23, nous avions attendu mars et la double peine Annecy-Paris pour arrêter de rêver. J’ai envie de croire que, cette fois, nous rêverons jusqu’au bout et que nous nous réveillerons pour faire une fête immense, célébrant ainsi dignement le 125e anniversaire du club (non, parce que le centenaire s’était terminé en eau de boudin !) ! Avec le Droit au But de retour en force grâce à De Zerbi, Greenwood et même l’improbable Luis Henrique, nous avons acquis le droit de rêver. Il n’y a rien de plus beau en foot. Profitons le temps que ça dure !
Retrouvez toute l’actualité du football sur le site Butfootballclub.
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