Une audition de deux membres du fonds d’investissements CVC Capital a eu lieu au Sénat, jeudi. Une audition qui aura révélé un étrange montage financier pour payer Vincent Labrune, président de la LFP.
Afin de s’informer sur la place des fonds d’investissement dans le football français, le Sénat a auditionné plusieurs dirigeants de clubs, jeudi matin, avant de recevoir deux dirigeants français de CVC Capital Partners. À l’origine de la création de la LFP, le fond d’investissement y a injecté 1,5 milliard d’euros en l’échange de 13% des recettes de l’instance, à vie.
Une question qui gêne
Vincent Labrune, ancien président de l’OM et actuellement président de la LFP, a fait l’objet d’une question du rapporteur Michel Savin sur son salaire. Une question qui a semblé mettre mal à l’aise les deux hommes du CVC présents. Passant de 400 000 euros à 1,2 millions d’euros, les deux hommes ont assuré que « le président de la société commerciale n’a pas de rémunération pour son titre à la société commerciale. »
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Un document compromettant ?
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Cependant, le sénateur Michel Savin a exhibé un document prouvant que 50% du salaire de Labrune en tant que président de la LFP était refacturé à la société commerciale, dont il est aussi le président. Un document qui a visiblement mis mal à l’aise les deux hommes du CVC, rétorquant qu’ils n’étaient « pas au courant ».
Séquence extraordinaire : CVC affirme que le président de la société commerciale, où CVC est actionnaire, n’est pas rémunéré. Le sénateur Michel Savin lui présente un document où la société commerciale prend en charge 50% du salaire de Vincent Labrune pic.twitter.com/nT0lZheess
— Pierre Rondeau (@PierreR0ndeau) June 20, 2024